Du nuage volcanique à la blessure de Lisandro en passant par les révélations de M6 à quelques minutes du match et les propos de Triaud à l'encontre de Puel, la quatrième rencontre de la saison entre Bordelais et Lyonnais a laissé des traces du côté de l'OL. Le président Jean-Michel Aulas a pointé du doigt l'attitude des Girondins et se montre inquiet avant le choc à Munich mercredi.

J.-M. Aulas espérait meilleure préparation avant de défier le Bayern

En début d'après-midi, les joueurs et le staff lyonnais ont pris la route de Stuttgart où ils passeront la nuit avant de rallier Munich mardi à bord de leurs mini-vans. Le président Jean-Michel Aulas était présent au déjeuner précédant leur départ, afin de prendre le pouls de son équipe et les encourager. Car en trois jours, les éléments se sont déchainés contre l'OL. Le nom de Sidney Govou a été avancé dans l'affaire de proxénétisme sur mineure. Si son homologue bavarois Franck Ribéry est plus impliqué encore, le ramdam créé depuis samedi par les révélations de M6 (par ailleurs propriétaire des Girondins) pèsera forcément sur l'international français, si ce n'est sur toute l'équipe.

J.-M. Aulas – «on aura le temps d'en discuter»

De plus, le périple à Bordeaux a été des plus traumatisants : match âpre, blessure de Lisandro, tension extrême, voyage de retour en bus avec nuit blanche à la clé. Désormais contraints de rallier Munich par la route, les Lyonnais subiront-ils le contrecoup de tous ces facteurs négatifs ? «Je suis inquiet par tout ce qui concourt à la mise en oeuvre de ce qui devrait être historique pour l'OL. Il y a les blessés, il y a évidemment le nuage volcanique. Il y a eu aussi cette campagne sur certains de nos joueurs le jour même du match à Bordeaux qui est venu nous mettre dans des conditions difficiles. Il y a eu le contexte du match» , a compté Aulas via le site officiel du club.

«Je n'ai pas apprécié les déclarations des dirigeants de Bordeaux contre Claude Puel qui a été exemplaire, ce qui n'est pas leur cas, mais on aura le temps d'en discuter plus tard» , a-t-il promis. «Donc on prend en compte tout ça pour essayer d'avoir une équipe compétitive. J'espère que Lisandro va pouvoir revenir de ce tacle assassin d'Henrique qui aurait mérité un carton rouge. Voilà je pense à tout ça, et c'est pour ça qu'on est venu les encourager avant qu'ils partent» , a expliqué Aulas ce lundi. A deux jours de la demi-finale aller de la Ligue des Champions contre le Bayern Munich, les Lyonnais n'ont pas préparé ce rendez-vous le plus important de leur histoire de la meilleure des manières.