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Le Baromètre de la Semaine - N°37
Par Marc Lepannetier - Le Barometre De La Semaine, Mise en ligne: le 12/04/2004 à 21h39
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Les faits marquants de l'actualité du ballon rond : cette semaine, côté valeurs en hausse, Chassé-croisé entre Monaco et Lyon, Paris est héroïque et Wiltord a rejoué. Pour les valeurs en baisse, Les "stalactites" du Real, Milan et Arsenal à la trappe et Cherrad le disparu.

Le Baromètre de la Semaine - N°37

Les valeurs en hausse

Chassé-croisé entre Monaco et Lyon

Monaco a réalisé l'exploit de sortir le Real Madrid en Ligue des Champions. Les lauriers dont rêvent les Lyonnais et son président ont été tressés pour d'autres. L'OL n'a donc pas réussi son opération séduction contre Porto. Saoulé de contres, il peut retrouver les idées claires à travers le Championnat. Un sujet qu'il maîtrise parfaitement. La preuve, il vient d'en reprendre la tête. Car l'éclat monégasque a forcément terni dans le Nord, l'embellie n'a pu se prolonger et la replongée a été brutale mais sa position reste enviable. Les Gones ont repris le dessus en Championnat mais le chassé-croisé pourrait bien durer jusqu'à l'ultime journée. La présence d'un troisième larron a pourtant de quoi les préoccuper. Il n'empêche. Quoiqu'il arrive, nos deux derniers représentants en Champions League nous ont offert la plus belle campagne européenne depuis plus de dix ans. Maxifoot tient déjà à les en remercier. Et que le meilleur gagne !

Paris est héroïque

Le sacrifice et le don de soi sont essentiels dans un sport collectif. Ils peuvent faire surmonter des déficiences plus évidentes par rapport à de talentueux égoïstes. Le geste sacrificiel de Jérôme Alonzo, retenant volontairement Meslin pour éviter un but en s'excluant du match, aurait pu paraître idiot après coup... Hélas pour Nice et les concurrents du PSG, il est la parfaite illustration de la métamorphose de ce club. Fini le temps des semblants et du paraître. L'efficacité et la rigueur exigée par son entraîneur, Vahid Halilhodzic, a définitivement rejailli sur l'ensemble du groupe. Le geste "antisportif" de son gardien a permis à toute l'équipe de garder la tête hors de l'eau. Plus fort, elles ont aidé, au sens propre comme au figuré, à gagner le match en infériorité numérique. La victoire héroïquement acquise montre à tel point l'esprit, "mauvais" puis bon, peut influencer une partie de football. En ne lâchant rien depuis le début de saison, les Parisiens ont accumulé les performances mentales avant d'être techniques. Alors que tout le monde reconnaît la supériorité footballistique de Monaco et de Lyon, ils sont de plus en plus nombreux à croire aux chances de titre du PSG. Sans préjuger de la suite, c'est déjà un bel exploit.

Wiltord a rejoué

On a longtemps attendu son retour, on a douté qu'il revienne à temps pour l'Euro, mais Sylvain Wiltord a enfin rejoué ce dimanche. Après quatre mois d'absence pour blessure, le Gunner a disputé 78 minutes de jeu à Newcastle. Le temps de se rassurer, d'avoir une belle occasion, ratée de peu, et d'envisager sa fin de saison sous les meilleurs auspices. L'indétrônable milieu droit de l'équipe de France de Santini a donc dû réconforter son sélectionneur. Oui, Nino devrait naturellement faire partie des Bleus présents au Portugal. Celui qui a sûrement été le plus régulier en équipe nationale depuis plusieurs années, passeur comme buteur, sera un argument de plus pour prétendre à la victoire finale. En attendant, il est de retour sur les terrains. Avec un temps de jeu plus conséquent, nul doute qu'il arrivera en pleine forme au mois de juin. Pour son plus grand plaisir, comme pour le nôtre...

Nous aurions également pu évoquer ici le sursaut du Mans, la possible remontée des Verts ou la bonne forme de l'OM.

Les valeurs en baisse

Les "stalactites" du Real

L'espace d'une semaine, les Galactiques sont redescendus sur terre et se sont figés. Après l'élimination face à Monaco et le naufrage subi à domicile face à Osasuna (0-3), ils ne forment plus que des "stalactites" . La défaite en finale de la Coupe du Roi avait laissé présager de cette suite mais les quatre buts infligés à Monaco en l'espace d'une mi-temps ont bercé, le temps d'un rêve, la réalité. Comme prévu, l'équilibre de l'équipe s'est avéré singulièrement bancal. La politique du président Florentino Perez a montré ses limites. Les "Pavones" et les "Zidanes" ne peuvent logiquement pas cohabiter sans l'aide de joueurs intermédiaires. La perte volontaire de Makélélé et de Morientes n'a pas été compensée. Et si pour son président, «dépenser de l'argent pour un défenseur est un aveu de faiblesse» , le club aux ballons d'or va bientôt se retrouver ruiné de titres pour cette année. Après la perte de la Coupe du Roi et une élimination en Champions League, Valence a repris la tête de la Liga et compte deux points d'avance. Sans défense, en perte de confiance et à bout physiquement en raison d'un effectif réduit, le club qui nous aura pourtant fait voir les plus belles phases de jeu au monde risque de tout perdre pour avoir bafoué le jeu de football. Celui qui consiste à trouver un équilibre entre l'attaque et la défense, entre le strass et les paillettes. Pour que l'équipe ne soit plus affublée de "galactiques" et encore moins de "stalactites" ...

Milan et Arsenal à la trappe

Comme le Real Madrid, le Milan et Arsenal ont été piteusement sortis de la Champions League par La Corogne et Chelsea. Sans réactions, ou presque, ils ont subi la fraîcheur et le collectif de leurs adversaires. Le Milan est tombé de haut. Sa victoire (4-1) à l'aller n'a donc pas suffi. Défaits (4-0) au retour, le manque de modestie dans la composition du groupe a été payée cash. A l'instar du Real, l'ajout de talents offensifs au milieu et en attaque ne peut pas combler un équilibre ainsi rompu. Avant d'attaquer, il faut d'abord savoir défendre. Cette leçon italienne a été curieusement oubliée par le Milan AC. L'impératif du président Berlusconi d'évoluer à deux attaquants alors que l'équipe n'a plus qu'à gérer le match retour a troublé les habitudes. Elles avaient pourtant fait leurs preuves la saison passée... Pour Arsenal, le constat est plus simple. Invaincus en Championnat, invincibles par les Blues, la fatigue et l'habitude ont endormi, au plus mauvais moment de la saison, les instincts entretenus depuis lors. La défaite en Cup et la cruelle désillusion en Champions League auraient pu être évitées. Pour preuve, la formidable réaction des Gunners contre Liverpool, victoire (4-2), et le nul à Newcastle (0-0). Ne leur en déplaise, Le Real, Milan et Arsenal sont passés à la trappe : trois raisons de croire encore à la vérité du terrain et à la magie du football.

Cherrad le disparu

Fait rarissime dans le monde "merveilleux" du football, le joueur de l'OGC Nice, Malek Cherrad, a disparu depuis le 25 mars. Sans nouvelles de lui depuis ce jour, sa famille et le club attendent de savoir le pourquoi de sa fuite. Parti avec sa femme et son enfant, sans doute à l'étranger, on explique son absence par des problèmes personnels d'argent et de dettes de jeu accumulées aux casinos. Habitué d'avances sur salaire, le trop plein et le manque l'ont fait fuir. Le club prétend à la peur et à la mauvaise influence de ses frères. Ils nient ses allégations. En tout état de cause, Malek Cherrad, qui venait de prolonger son contrat avec Nice, manque à l'appel. La vie envieuse de joueur de football, n'empêche pas les excès. L'homme mal entouré peut s'égarer à tout moment. La "famille" du football, sur cette affaire, n'a peut-être pas voulu voir plus loin que le terrain. Aujourd'hui, malheureusement pour lui, il en est loin...

Merci, et à la semaine prochaine !



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