Alors qu'il y avait démarré très fort, Karim Benzema traverse une passe difficile au Real Madrid. Au coeur des interrogations, figure la relation technique entre l'attaquant tricolore et la gloire espagnole maison, Raul. Décryptage.

Après une arrivée en fanfare au Real Madrid, qui le vit notamment devenir le meilleur buteur des matches de préparation (avec Raul), Karim Benzema (21 ans, 6 matches de Liga cette saison, 3 buts) traverse une passe difficile sous le maillot merengue. La presse espagnole, dithyrambique cet été, est en train de déchanter, alors que le rendement de l'attaquant français suscite le débat. Sa relation technique avec Raul (32 ans, 7 matches de Liga cette saison, 3 buts), aux côtés duquel il évolue ces derniers temps en raison de l'absence temporaire de Gonzalo Higuain, pose particulièrement question. Le camouflet subi à Santiago Bernabeu face au Milan AC, mercredi soir (défaite 2-3), n'a fait que raviver les doutes. Le quotidien sportif AS pointe du doigt la relation technique déficiente entre l'ex-Lyonnais et son nouveau coéquipier espagnol.

Les deux hommes n'ont échangé que dix petits ballons sur l'ensemble de la rencontre face aux Rossoneri mercredi soir. L'international tricolore ne doit toutefois pas être présenté comme le seul responsable de ce fiasco. En manquant d'altruisme et en monopolisant l'axe, Raul n'a pas facilité la tâche de Karim Benzema. Problème pour ce dernier, cela n'empêche pas le Real de marquer, l'Espagnol ayant déjà trouvé la faille à deux reprises en Ligue des Champions, alors que le compteur du Français y est bloqué à zéro, au contraire de celui de Gonzalo Higuain (1 but).

Le soutien du président

Lorsque l'Argentin reviendra de blessure, il est probable que Karim Benzema regagne le banc. Interrogé mercredi après la défaite, le Français disait ne pas douter, ni de lui-même ni de son équipe, et assurait ne pas s'occuper des critiques. Il devra néanmoins hausser son niveau de jeu s'il veut être accepté pleinement au sein de l'attaque merengue, comme y parvinrent avant lui son modèle, Ronaldo, ou encore Ruud Van Nistelrooy. Et ne pas finir marginalisé comme le fut Nicolas Anelka, voici une décennie. Karim Benzema a pour lui le temps, alors que celui de Raul est compté. Et le Galactique français peut se targuer du soutien sans faille du président Florentino Perez et de son conseiller spécial, un certain Zinédine Zidane. Des appuis non négligeables par les temps qui courent…