Retiré du football depuis la fin de la saison 2000-01, Bernard Tapie aimerait faire son retour dans le monde du ballon rond. Et plus particulièrement du côté de Nice, où le président de l'OM de 1986 à 1994 se dit prêt à apporter ses moyens financiers. Chez les Aiglons, l'idée a semble-t-il fait son chemin.

On ne présente plus Bernard Tapie. Aujourd'hui acteur et comédien, cet ancien homme politique fut le président de l'Olympique de Marseille de 1986 à 1994, célèbre pour avoir offert au club phocéen la Ligue des Champions en 1993 mais aussi pour avoir corrompu des joueurs de Valenciennes la même année, une affaire qui lui a valu huit mois de prison ferme. A la fin de la saison 2000-01, Tapie faisait un premier retour dans le football, en devenant le directeur sportif de l'OM. Mais ses relations tendues avec le directeur financier Pierre Dubiton le contraignent à mettre rapidement un terme à ses fonctions. Aujourd'hui, l'ex-homme fort du club olympien se dit prêt à revenir dans le monde du ballon rond. Toujours sur la Côte d'Azur, mais plus à Marseille. Plutôt du côté de Cannes ou de Nice.

«Il sera le bienvenu»

«Ce sont deux endroits qui m'attirent, confie l'ex-homme politique à L'Equipe ce samedi. Remettre Cannes (aujourd'hui en National, ndlr) en L1, ce serait aussi fort que d'avoir gagné la Ligue des Champions avec l'OM. Et installer Nice durablement parmi les cinq meilleurs clubs français serait un beau challenge. Nice est une ville que j'aime et je m'entends très bien avec Christian Estrosi (le maire UMP de la ville, ndlr). On a déjà parlé tous les deux de cette possibilité. Ce club me donne envie. Moi, ça me plairait bien de les aider.» Car avec ce qu'il a perçu des suites de l'affaire Adidas (après avoir épongé ses dettes, il pourrait lui rester près de 40 millions d'euros), Tapie serait prêt à apporter ses moyens financiers à l'un de ces deux clubs.

«Je ne brigue aucun poste, assure-t-il. Ca ne me dit rien de redevenir président. Ma mission consisterait à faire bénéficier le club de quelques moyens financiers dont je dispose.» Chez les Aiglons, il semble que l'idée ait fait son chemin. Certains dirigeants azuréens ont déjà pris le soin d'ouvrir grand la porte à l'ancien président marseillais. «S'il veut venir et nous aider, pas de problème, il sera le bienvenu» , a déjà fait savoir l'actionnaire majoritaire de l'OGC Nice, Gilbert Stellardo. Quant au président des Aiglons, Maurice Cohen, il s'est déclaré «agréablement surpris» par la nouvelle. Reste maintenant aux deux parties à entreprendre les démarches pour démarrer une collaboration pour le moins inattendue.

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