Laurent Blanc a encore la défaite à Toulouse en travers de la gorge. L'entraîneur des Girondins de Bordeaux a fait cette semaine une «explication de texte» à ses hommes. Pour rester dans le coup en Championnat, il attend d'eux un sursaut, dès samedi contre l'OGC Nice. Extraits.

Il est des défaites qui bouleversent le cours d'une saison. Celle subie samedi dernier par les Girondins de Bordeaux à Toulouse (0-3) est de celles-là. La faillite subie par les Girondins a poussé leur entraîneur, Laurent Blanc à effectuer une «explication de texte» à l'attention de ses joueurs. «C'est resté collectif car tout le monde était impliqué, j'aurais aimé que ce soit un dialogue, mais cela a été un monologue, explique le technicien à l'AFP. J'avais prévu de faire un petit bilan avant les 10 derniers matches, le match de Toulouse a précipité cela parce que, outre le résultat et la défaite difficiles à digérer, le contenu et l'état d'esprit que l'on a montrés ne me satisfont pas du tout.» Pour Laurent Blanc, Bordeaux, 5e à six points du leader lyonnais, ne doit plus traîner en route. L'heure est au sursaut !

Le coach des Marine et Blanc espère que la déroute à Toulouse aura servi de leçon. «Bordeaux a subi, a été rongé, bouffé, balayé, assène Blanc. Cela, on ne peut pas le supporter si on veut espérer atteindre nos objectifs. Des matches comme Toulouse, on en aura beaucoup. Jusqu'à la fin de la saison, les points à prendre, il faudra aller les chercher et, mentalement, il faut être prêt. J'espère que le discours a été constructif et surtout que j'ai été entendu. On aura la réponse samedi.»

Six points en deux matches

Sans nommer personne, Laurent Blanc a souligné les faiblesses individuelles observées la semaine passée. «Quand il y a défaillance des joueurs, votre système, quel qu'il soit, est en danger. En ce moment, il y a trop de faillites personnelles qui ne nous permettent pas collectivement de résoudre le problème de Toulouse.» L'entraîneur des Girondins ne désespère toutefois pas de retrouver l'équipe de janvier, qui dominait son sujet. «Il faut qu'on soit conscient que malgré le mois de février qui a été compliqué, dans notre malheur, on a une chance inouïe qu'il n'y ait pas deux ou trois équipes qui se soient enfuies et impossibles à rattraper» , a souligné Blanc, qui vise clairement six points lors des deux prochaines rencontres : la semaine prochaine au Havre et dès samedi à Chaban-Delmas face à Nice, qui ne s'est plus imposé en terre bordelaise depuis la saison 1977-1978…

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