Patrick Vieira sort d'une année 2008 noire. Victime de blessures à répétition, le milieu de terrain de l'Inter Milan ne retrouve jamais les terrains pour bien longtemps. A 32 ans, son corps commence à dire stop et le capitaine des Bleus se demande s'il n'est pas temps pour lui de renoncer à l'équipe de France.

2008 restera sans doute comme la plus mauvaise année de la carrière de footballeur de Patrick Vieira. Victime de blessures à répétition, notamment une récurrente à la cuisse qui l'a privé du dernier Championnat d'Europe des Nations en Suisse et en Autriche, le milieu de terrain de l'Inter Milan ne goûte plus très souvent aux joies de la compétition. D'autant que l'ancien Turinois a terminé 2008 handicapé par une blessure au tendon d'Achille. Une de plus. Aujourd'hui, Vieira sait que le poids des années commence à le frapper. Surtout avec un physique comme le sien. A 32 ans, son corps commence à dire stop et le capitaine des Bleus se demande s'il n'est pas temps pour lui de renoncer définitivement à l'équipe de France.

«J'ai encore ma place»

«Il est certain que si mes blessures venaient à persister, il faudra que je prenne une décision, sûrement celle d'arrêter l'équipe de France, confie Vieira dans les colonnes de L'Equipe ce jeudi. Je ressens un ras-le-bol des blessures à répétition. Je ne me vois pas rejouer cinq ou six matchs, revenir en sélection puis m'arrêter de nouveau deux ou trois mois sur blessure. Si un tel scénario se reproduit, cela me briserait le coeur, mais je tirerai un trait sur la sélection.» L'Intériste est donc prêt à faire une croix sur les Bleus, lui qui compte 106 sélections en équipe de France. En cas de renoncement définitif, c'est une page de la sélection nationale qui se tournerait.

S'il envisage ce scénario, Vieira ne le rend pas pour autant inévitable. Le milieu de terrain est prêt à repousser ses limites physiques et à reprendre sa place chez les Bleus. Car l'amour du maillot tricolore ne l'a jamais quitté une seule seconde. «Sur le moment, cela me gonfle d'être blessé. Mais je ne suis pas quelqu'un qui baisse les bras facilement, poursuit le capitaine de l'équipe de France. Je crois beaucoup en moi. Je sais que je peux tenir le rythme des matchs, que j'ai encore ma place car je suis encore meilleur que les autres.» Mais seulement quand son corps accepte de le porter encore un peu…

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