Manchester City : Guardiola, le pari mal dosé
Battu par Leverkusen (0-2), mardi en Ligue des Champions, Pep Guardiola a reconnu avoir poussé trop loin son envie de rotation. Le Catalan a admis s'être «trompé dans la dose» après avoir présenté un onze presque entièrement remanié avec Manchester City.

Convaincu que le contexte européen lui offrait une marge, Guardiola avait choisi de redistribuer les cartes et d'offrir du temps de jeu à plusieurs joueurs. La tentative s'est retournée contre lui, laissant apparaître une équipe sans repères, sans automatisme et un entraîneur vite rattrapé par l'ampleur de son propre pari.
Un bricolage assumé, puis durement sanctionné
Le manager catalan a expliqué avoir cherché davantage d'énergie avec Savinho et Oscar Bobb, ainsi qu'une présence rapide sur les côtés. Il a également défendu la titularisation de Tijjani Reijnders en évoquant la nécessité d'apporter du rythme et des jambes fraîches après un déplacement éprouvant à Newcastle. Sauf que l'enchaînement de dix changements a coupé les circuits de City, incapable de maîtriser le tempo ni d'échapper à la pression allemande. Rayan Aït Nouri, clairement en manque de rythme, a souffert du début à la fin du premier acte. Oscar Bobb, qui figurait pourtant parmi les rares à apporter un peu de mobilité, a quitté la pelouse à la pause.
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Le contraste a été brutal pour une équipe habituée à évoluer avec un socle identique et des ajustements millimétrés. City a navigué sans structure ni liant, exposé par ses propres déséquilibres face à un Bayer Leverkusen qui n'a pas eu besoin de forcer pour dérouler un match parfaitement maîtrisé. Guardiola n'a pas éludé la responsabilité en conférence de presse, conscient d'avoir franchi une limite qu'il s'était longtemps imposé de ne pas dépasser. La soirée a surtout rappelé qu'un effectif riche ne suffit pas à absorber dix changements d'un seul bloc sans perdre son identité collective.
Des choix déroutants
La décision de laisser Erling Haaland sur le banc dès le coup d'envoi a renforcé les interrogations. L'attaquant norvégien reste la seule assurance offensive de City et demeure l'unique joueur capable de transformer un match verrouillé. Le fait de le préserver au profit d'une composition expérimentale, dans une rencontre qui comptait encore pour la qualification, a nourri les doutes autour de la logique initiale du coach. L'absence de son meilleur finisseur a ajouté un sentiment d'improvisation à une équipe déjà déstabilisée par les multiples rotations.
La situation de Rayan Cherki étonne elle aussi. Revenu depuis plus d'un mois et régulièrement utilisé en Premier League, le Français n'a pas été titularisé une seule fois en Ligue des Champions cette saison. La réception de Leverkusen pouvait donner l'impression d'une fenêtre idéale pour lui offrir un rôle central, mais Guardiola a préféré un remaniement massif plutôt qu'une intégration ciblée. Dans un moment où City avait avant tout besoin de certitudes, ce choix global a laissé l'équipe sans structure et son entraîneur face à des contradictions difficiles à ignorer.
Le onze de départ contre Leverkusen (25.11.2025) : Trafford – Khusanov, Stones, Aké, Aït Nouri – Reijnders, Nico Gonzalez, Rico Lewis – Bobb, Marmoush, Savinho.
Le onze de départ à Newcastle (22.11.2025) : Donnarumma – Matheus Nunes, Ruben Dias, Gvardiol, O'Reilly – Bernardo Silva, Nico Gonzalez, Foden – Cherki, Haaland, Doku.
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