Caen : une humiliation de plus

Éliminé en 128e de finale de la Coupe de France par Bayeux (R1), Caen a vécu une soirée cauchemardesque au terme d'une semaine déjà agitée. Entre clash médiatique et débâcle sportive, le club normand s'enfonce dans une spirale qui dépasse largement la simple surprise de la Coupe.

Caen a chuté contre une Régional 1.

Celle-là, personne ne l'avait vu venir. Trois divisions d'écart, un statut de favori évident, une occasion rêvée de relancer une saison compliquée… et pourtant, Caen a sombré face à Bayeux (3-2), samedi. Cette sortie de route précoce, dès les 128es de finale, révèle un problème plus profond que le simple accident d'un match de Coupe de France.

Une élimination qui pique

Le match avait pourtant commencé du bon côté. L'ouverture du score d'Ivann Botella laissait croire à un après-midi tranquille. Tout s'est effondré dès que Bayeux a haussé le ton, multipliant les duels gagnés et poussant Caen dans le désordre. Trois buts encaissés, une réaction trop tardive, et une sortie sèche dès le 7e tour. Pour un club de National, tomber face à un pensionnaire de Régional 1 est un signal d'alarme, pas une aventure de Coupe.

Maxime d'Ornano n'a pas tenté de sauver les apparences. Il a parlé de «honte» , de «rage» et d'une équipe qui «s'est fait laver dans les duels» . Il a lâché aussi : «On s'est fait punir parce qu'on a triché. On n'a pas existé. On a baissé les armes.» Une sortie rare, qui montre à quel point cette prestation a cassé quelque chose. Le coach sait qu'il joue gros, mais il renvoie d'abord la responsabilité vers un groupe qu'il juge méconnaissable.

Un climat délétère

Cette élimination tombe au plus mauvais moment. Le SMC reste coincé dans le ventre mou de National après une série pauvre en résultats. Au-delà du terrain, la semaine a été polluée par l'épisode Orelsan–Kylian Mbappé, avec des échanges publics qui ont détourné le regard du sportif. L'humiliation de Bayeux a amplifié ce climat et renforcé l'idée d'un club qui se disperse.

La réaction devra arriver très vite. Le coach réclame du travail et du silence, la direction tente de rassurer et les supporters attendent des preuves. Caen n'avait pas besoin d'une telle secousse, mais il peut encore en faire un tournant. À condition que l'équipe retrouve un minimum d'orgueil et de rigueur. Sans cela, cette élimination restera le symbole d'une (autre) saison qui file entre les doigts.

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