Nice : la supercherie européenne
Alors que le football français, porté par le Paris Saint-Germain, tente de combler son retard avec les principaux championnats européens, Nice fait figure d'imposture. Dans un contexte où les clubs tricolores retrouvent leur place, le Gym s'enlise dans une chute sans fin.

Au départ, le projet INEOS devait placer l'OGC Nice dans la continuité du haut niveau européen. L'objectif était clair : bâtir une équipe compétitive, capable de s'installer durablement dans la Ligue Europa, et plus haut encore. À l'arrivée, c'est tout l'inverse. Le club azuréen traverse les saisons sans la moindre victoire et accumule les records d'impuissance.
Des chiffres qui parlent d'eux-mêmes
Depuis l'instauration du nouveau format de la Ligue Europa en 2024-2025, Nice n'a remporté aucun de ses douze matchs de phase de ligue. Le bilan est catastrophique : zéro victoire, trois nuls, neuf défaites, pour onze buts inscrits et vingt-cinq encaissés. La saison passée, l'équipe avait terminé 35e sur 36, avec seulement trois points. Cette saison, le classement est identique et le compteur reste bloqué à zéro après quatre journées. Les revers contre la Roma (1-2), Fenerbahçe (2-1), le Celta (2-1) et Fribourg (1-3) traduisent une incapacité totale à rivaliser, quel que soit l'adversaire ou le contexte.
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En additionnant les barrages de Ligue des Champions perdus face à Benfica (0-2, 0-2) en août, la spirale devient historique : quatorze matchs européens sans victoire depuis la refonte du système, et seize si l'on remonte à mars 2023, date du dernier succès continental face au Sheriff Tiraspol (3-1). Cette série fait de Franck Haise un recordman malgré lui : quatorze rencontres de Ligue Europa dirigées, aucune victoire, quatre nuls et dix défaites. Même les chiffres cessent d'étonner, tant la répétition frôle la résignation pour une formation qui a terminé au pied du podium de la cinquième ligue continentale.
L'Europe progresse, Nice régresse
Le contraste est d'autant plus saisissant que les clubs issus de championnats secondaires réussissent là où Nice s'efface. La saison dernière, le FCSB, Plzen, Ferencvaros, AZ, Midtjylland, l'Union Saint-Gilloise, le PAOK et Twente ont tous franchi la phase de ligue pour disputer les barrages. Huit formations au budget inférieur de moitié à celui du Gym ont prolongé l'aventure européenne quand Nice rentrait chez lui dès janvier. Avec un effectif estimé à 50 M€, Bodø/Glimt est même allé jusqu'en demi-finale avant de tomber avec les armes face à Tottenham.
Cette année, les contre-exemples se multiplient encore... en Ligue des Champions, à un niveau encore plus élevé. Qarabag, représentant d'Azerbaïdjan, a déjà battu Benfica à Lisbonne et cumule sept points en quatre journées. Pafos, petit poucet chypriote, a battu Villarreal (1-0) et pris cinq points à mi-parcours pour sa première participation. Nice, lui, reste scotché à zéro dans «l'autre Coupe d'Europe» . Les budgets ne font plus illusion, les excuses non plus. L'Europe ne demande pas à Nice de briller, seulement de ne pas avoir honte. Pourtant, c'est bien ce sentiment qui domine à chaque soirée européenne à l'Allianz Riviera.
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