Barça : trop haut, trop fragile
Accroché à Bruges (3-3), mercredi en Ligue des Champions, le FC Barcelone s'est encore exposé à ses propres limites. Sous la direction de Hansi Flick, le club catalan défend haut, trop haut, et s'enferme dans une logique aussi spectaculaire que périlleuse.

Les semaines passent et le constat reste le même : le FC Barcelone séduit, mais encaisse. Derrière la possession et le pressing haut, chaque transition adverse se transforme en alerte. Le club catalan domine souvent, sans jamais donner le sentiment de contrôler réellement le match.
Une ligne trop haute, un risque constant
Les statistiques confirment le déséquilibre. Lors de la dernière campagne de Ligue des Champions, le champion d'Espagne a concédé 24 buts en 14 matchs, dont sept face à l'Inter (3-3, 3-4 ap) en demi-finales. Cette saison, les Blaugrana ont déjà pris sept buts en quatre sorties en C1 – contre cinq au même stade en 2024-2025 – et restent sur une série de neuf rencontres consécutives toutes compétitions confondues sans clean sheet, une anomalie pour un club de ce niveau.
Le schéma défensif reste pourtant identique : un bloc placé très haut, cherchant à piéger l'adversaire hors-jeu au moindre ballon dans la profondeur. Ce pari permanent finit par se retourner contre l'équipe. Les défenseurs sortent en ligne, mais les timings sont approximatifs, la coordination aléatoire. Jules Koundé et Ronald Araujo coupent souvent leurs courses trop tard, laissant des espaces béants pour les appels adverses. Une fraction de seconde d'hésitation suffit pour tout faire exploser.
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Le système Flick en question
Les critiques se font désormais publiques. Sur CBS Sports, Thierry Henry a dénoncé «des buts beaucoup trop faciles à marquer» et rappelé que «le Barça ne peut pas gagner en Europe dans ces conditions» . Sur beIN SPORTS, Ruud Gullit a parlé d'un plan «kamikaze» , fustigeant une ligne défensive «obsédée par le hors-jeu» . Les deux anciens internationaux sont unanimes : le problème n'est pas la qualité des joueurs, mais la stratégie elle-même.
Fidèle à ses principes, Hansi Flick refuse d'abandonner cette idée de domination par la hauteur. Son Barça vit dans un risque calculé qui ne l'est plus vraiment. Les milieux, trop avancés, ne couvrent plus la profondeur. Les défenseurs, sans repères, compensent dans la précipitation. L'équipe défend en avançant, mais ne sait plus s'arrêter. Et dans une Ligue des Champions où la lucidité vaut autant que le talent, cet entêtement tactique ressemble désormais à un aveu d'impuissance.
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