Real : Vinicius, le premier gros test pour Xabi Alonso
Près de six mois après son arrivée, Xabi Alonso semble avoir trouvé le bon tempo au Real Madrid. Mais le Clasico a rappelé qu'un grand entraîneur se juge aussi dans la tempête. Face à la colère de Vinicius Junior, l'Espagnol a connu son premier vrai test d'autorité à la tête de la Maison Blanche.
Ce n'était sans doute pas le scénario attendu pour consolider son règne. En remplaçant Vinicius Junior à la 72e minute lors de la victoire contre le FC Barcelone (2-1), dimanche en Liga, Xabi Alonso s'est retrouvé confronté à la frustration explosive de son ailier.
Le Brésilien a quitté le terrain furieux, a regagné directement le vestiaire avant de revenir s'asseoir sur le banc, visiblement contrarié. Une scène brève, mais lourde de sens.
Une autorité déjà mise à l'épreuve
Selon El Chiringuito, Xabi Alonso a réagi sans attendre. «Va le chercher, qu'il revienne sur le banc, et dis-lui très clairement que s'il ne revient pas, il jouera très peu» , a lancé l'ancien milieu de terrain à l'un de ses adjoints en voyant son joueur quitter le terrain. Le membre du staff s'est exécuté, a trouvé le principal intéressé hors de lui dans le vestiaire, répétant qu'il ne reviendrait pas. «Il a fallu trois menaces pour qu'il ravale sa colère et regagne le banc» , a ajouté un témoin présent sur le plateau de l'émission.
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Cette scène, largement relayée en Espagne, en dit long sur la posture du Basque. Fidèle à sa réputation d'entraîneur exigeant, Xabi Alonso n'a pas voulu laisser la moindre ambiguïté s'installer. Le technicien arrivé du Bayer Leverkusen sait ce que représente un tel geste dans un vestiaire aussi exposé. En imposant son autorité face à l'un des cadres les plus médiatiques de l'effectif, le tacticien de 44 ans a envoyé un message fort à tous les autres : au Real Madrid, la discipline collective ne se négocie pas.
Tenir face aux stars, la clé du projet
Les dirigeants madrilènes ont d'ailleurs choisi de ne pas intervenir, estimant que la gestion relevait exclusivement de l'entraîneur, affirme la Cadena SER. Le lendemain, Xabi Alonso et Vinicius Junior se sont entretenus dans une atmosphère plus posée avant d'échanger une accolade. L'incident est clos, mais le symbole demeure. La Maison Blanche a toujours vécu sur un fil entre puissance individuelle et autorité collective, et c'est sur cette ligne que se joue l'équilibre du vestiaire.
La manière dont Xabi Alonso traversera ce moment dira beaucoup de son autorité réelle à Madrid. Imposer ses règles sans briser la confiance des cadres, maintenir l'unité tout en exigeant la rigueur, protéger ses principes sans étouffer les egos, le champion du monde 2010 devra montrer qu'il peut être à la fois pédagogue et intransigeant, dans un club où chaque geste devient un signal politique. Le déplacement à Anfield mardi face à Liverpool offrira un premier indice sur la solidité de son modèle.
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