Bayern : Karl, diamant 17 carats à polir patiemment
Il suffit d'un but en Ligue des Champions pour se révéler aux yeux du monde entier. Et après avoir débloqué son compteur en carrière avec le Bayern Munich, Lennart Karl, 17 ans, a remis ça dès le week-end sur la pelouse de Gladbach (3-0). La «hype» arrive déjà pour ce diamant brut, et il faudra la contrôler.
De nos jours, les jeunes joueurs ne toquent plus timidement à la porte de l'équipe première. Ils l'enfoncent. À l'instar d'un Lamine Yamal au FC Barcelone, le jeune Lennart Karl est également en train de donner des maux de tête à son entraîneur Vincent Kompany.
Le milieu offensif, pas encore majeur, vient de vivre une semaine de rêve, lui qui a inscrit son premier but en carrière sur la grande scène de la Ligue des Champions face à Bruges (3-0), avant de remettre ça dès le week-end contre Mönchengladbach (3-0).
Un but «à la Robben»
Deux buts qui disent tout du prodige, capable d'évoluer sur l'aile droite mais également à l'aise en position de meneur de jeu. C'est depuis l'axe, à trente mètres, qu'il a entamé sa course contre Bruges avant de loger le ballon dans la lucarne. Un véritable golazo qui lui a permis de devenir le plus jeune buteur de l'histoire du Bayern en C1, à 17 ans et 242 jours. «C'est un joueur fantastique. Il doit juste continuer à travailler dur, et il aura un bel avenir devant lui», dit déjà de lui le grand Harry Kane.
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L'avenir proche, c'était déjà ce samedi sur la pelouse de Gladbach, face à qui il n'a eu besoin que de quatre minutes pour faire rugir toute l'Allianz Arena. Entré en jeu à un quart d'heure du terme, le joueur formé au Bayern a reçu le cuir aux 20 mètres et s'est replacé sur son pied gauche, avant de nettoyer une nouvelle fois la lucarne. À la Arjen Robben. De quoi rappeler des bons souvenirs aux supporters bavarois, forcément enthousiastes. Le club, lui, se montre davantage prudent.
La régularité avant tout
Car le Bayern n'est justement pas un club comme les autres. Au «FC Hollywood», la pression est quotidienne, et les diamants peuvent parfois se transformer en caillou dans la chaussure. «Marquer ces deux buts, c'est une très bonne chose pour la confiance de Lennart. L'objectif, maintenant, est de continuer à construire là-dessus. Car la confiance, à elle seule, ne fait pas une carrière. Elle peut venir d'un coup et disparaître aussi vite», l'a déjà mis en garde son entraîneur Vincent Kompany ce samedi.
«Une carrière se construit sur la régularité et l'objectivité, sur le fait d'analyser en permanence ce qu'on peut mieux faire en match, et de répéter ce qu'on a bien fait. C'est pour cela que quand l'emballement arrive, et tous les joueurs du Bayern passent par là, la clé est de continuer à travailler. Et quand les critiques arrivent, il faut faire la même chose», a conclu le technicien belge en conférence de presse. Même son de cloche chez Joshua Kimmich, pour qui la constance reste la clé.
Les conseils de Kimmich
«Il est courageux et sûr de lui, ce qui l'aide indéniablement. Il est au début de sa carrière. J'espère qu'il savourera pleinement ce moment et cette année, sans attentes ni pression, a conseillé le milieu de terrain ce samedi. Le plus important pour lui maintenant, c'est qu'il soit constant sur le rectangle vert.» Les prochains mois, et peut-être les premiers coups de mou, nous diront de quel minéral «Lenny» est fait. Pour l'instant, il a tout d'un diamant brut, à polir patiemment.
D'après vous, faut-il s'emballer pour Lennart Karl ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…
