Naples : la Lang bien pendue
Arrivé à Naples avec l'ambition de s'imposer sous les ordres d'Antonio Conte, Noa Lang vit un début de saison tendu. Le Néerlandais, censé incarner la touche de folie du projet napolitain, peine à trouver sa place dans le cadre rigide imposé par son entraîneur.

En quelques semaines, la promesse a laissé place à la frustration. Peu utilisé, parfois incompris, Noa Lang se heurte à une méthode qui bride plus qu'elle ne libère du côté de Naples.
L'huile et l'eau
Sous les ordres d'Antonio Conte, chaque joueur doit se plier à sa tactique parfois rigide. L'entraîneur italien valorise la discipline, la répétition, le repli. L'ailier batave, lui, est un joueur d'instinct, fougueux, attaché à l'improvisation et au déséquilibre. Entre le technicien obsédé par le contrôle et l'artiste avide de liberté, le contraste est total. «Je ne parle pas beaucoup avec le coach… je ferais mieux de ne rien dire» , a glissé le principal après la débâcle contre le PSV (6-2), mardi en Ligue des Champions.
Un gouffre entre les deux hommes qui se lit aussi et surtout dans les chiffres. Depuis le début de la saison, Lang n'a disputé que 110 minutes en six apparitions, sans la moindre titularisation. Une utilisation avec parcimonie pour un joueur recruté 28 M€ afin d'apporter de la créativité à un Naples souvent trop prudent depuis le départ de Khvicha Kvaratskhelia au Paris Saint-Germain. La méfiance est installée, et le dialogue semble déjà rompu entre l'éphémère joueur passé par le centre de formation de Nantes et son coach.
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Le feu sous la glace
Pourtant, les raisons d'y croire existaient. Lang sortait d'une saison pleine au PSV (44 matchs, 14 buts, 12 passes décisives), symbole d'un attaquant productif et sûr de sa valeur. À 26 ans, il représentait ce que Naples voulait redevenir : une équipe audacieuse, imprévisible, portée sur le jeu et auréolée de deux titres en Serie A sur les trois dernières campagnes. «Je suis un joueur qu'on aime regarder. Vous êtes assis, puis dès que j'ai le ballon, vous vous levez» , avait-il affirmé le jour de sa présentation.
Aujourd'hui, c'est depuis le banc que Noa Lang attend son heure, frustré mais pas résigné. Le feu couve toujours : dribble, provocation, audace — tout ce qui manque au Napoli actuel, battu à quatre reprises sur ses sept dernières sorties. À lui désormais de transformer cette énergie brute en argument tactique. S'il parvient à conjuguer instinct et rigueur, Conte tiendra enfin un atout capable de changer la donne. Et dans un vestiaire en quête d'étincelles, ce serait bien la plus belle des réponses.
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