AFC : la fronde du Japon face aux pays du Golfe
Face au poids grandissant des pays du Golfe, le Japon envisagerait une rupture historique avec la Confédération asiatique. Derrière cette rumeur persistante, c'est toute la gouvernance du football continental qui vacille.

Depuis plusieurs semaines, le malaise grandit entre l'Asie de l'Est et le pouvoir grandissant des pétromonarchies. Le Japon, longtemps pilier discret de la Confédération asiatique (AFC), se sent désormais relégué au second plan d'un système où l'argent du Golfe oriente les décisions.
Le ras-le-bol d'un géant de l'Est
La JFA songerait effectivement à créer une Fédération d'Asie de l'Est avec la Corée du Sud, la Chine et le Vietnam. L'idée, relayée au Japon et en Irak, sanctionne une série de décisions jugées partiales : Ligue des Champions en Arabie Saoudite, retrait du Shandong Taishan, amende contre le Vissel Kobe. Pour Tokyo, le football asiatique ne joue plus à armes égales depuis quelques années désormais.
Ces épisodes ont nourri l'idée d'un football continental à deux vitesses, dominé par les pétrodollars du Golfe à qui personne n'ose dire non. En coulisse, la JFA avance prudemment, consciente qu'une telle fronde pourrait rebattre toutes les cartes. Rien n'a encore été officialisé, mais le simple fait d'envisager une alternative à l'AFC agit comme un avertissement politique à prendre au sérieux.
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Une fracture plus politique que sportive
Derrière ce projet, le Japon vise surtout un rééquilibrage des forces. Créer une nouvelle confédération nécessiterait l'aval du Congrès de la FIFA, qui n'autorise qu'une instance continentale par région. Un scénario complexe, voire utopique à court terme. Mais l'enjeu dépasse le cadre sportif : Tokyo cherche à faire entendre la voix de l'Asie de l'Est, souvent éclipsée par les ambitions saoudiennes et qataries.
À l'approche du Congrès 2026 à Bangkok, le rapport de force s'annonce électrique. Si la JFA venait à s'allier à Séoul et Pékin, c'est tout l'équilibre du football asiatique qui serait menacé. Pour l'heure, la menace reste symbolique, mais elle traduit une mutation profonde, celle d'un continent où le soft power culturel de l'Est commence à défier la puissance financière du Golfe.
Que pensez-vous de la position du Japon vis-à-vis des pays du Golfe ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...