Boavista : le nouvel exploit malheureux de Gérard Lopez
Relégué en cinquième division portugaise, Boavista est au bord de l'effondrement. Le club de Porto, champion du Portugal en 2001, n'a pas disputé le moindre match cette saison, faute de licences valides. Le Conseil de discipline de l'AF Porto doit désormais trancher sur son sort, entre relégation supplémentaire et dissolution.

Boavista, c'était l'autre club de Porto, celui qui avait brisé la domination du trio Benfica–Sporting–FC Porto en 2001. Vingt-quatre ans plus tard, le club s'apprête à disparaître, étranglé par les dettes et abandonné par son propriétaire. À l'origine de cette lente agonie, un homme déjà bien connu des bilans catastrophiques : Gérard Lopez.
Un monument portugais en ruine
Le tribunal de commerce de Vila Nova de Gaia a déclaré Boavista en insolvabilité en juillet. Les comptes ont été gelés, une administratrice judiciaire nommée et les créanciers ont voté la liquidation. Le club a été exclu du football professionnel, rétrogradé jusqu'en cinquième division, puis menacé de radiation après deux forfaits consécutifs. Même le stade Bessa, symbole du club, doit être vendu pour apurer une dette supérieure à 7 M€.
Les supporters tentent bien de sauver ce qu'il reste à sauver. L'idée d'une refondation sous le nom «Boavista 1903» circule, mais aucune offre sérieuse n'a émergé malgré les appels répétés de la mairie de Porto. Les Panteras Negras espèrent un miracle administratif, sans trop y croire. Les lumières du Bessa s'éteignent lentement, comme une fin annoncée pour un club de 122 ans, unique champion hors des trois géants portugais depuis 1946.
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Gérard Lopez, l'échec en série
Le cas Boavista ne surprend plus vraiment. Gérard Lopez laisse derrière lui une nouvelle faillite, après Mouscron et Bordeaux. Le Luxembourgeois, déjà passé par Lille et la Formule 1, a appliqué la même méthode : rachats à crédit, promesses de modernité et trading de joueurs à court terme. À Porto, la recette s'est effondrée dès le premier obstacle financier. Coupures d'électricité, mercatos bloqués et salaires impayés ont achevé le peu de structure encore debout.
À chaque club, le scénario se répète avec une précision cruelle. Mouscron a complètement disparu, Bordeaux végète en National 2 et Boavista vient d'être rayé du football professionnel. Un modèle de gestion qui promettait la performance et n'a produit que des ruines. À Porto, les fans du club n'ont plus qu'un espoir : renaître sous une autre forme, loin des promesses d'un propriétaire qui a tout brûlé sur son passage.
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