Real : équilibre (très) fragile
Corrigé par l'Atletico Madrid (5-2), samedi en Liga, le Real Madrid a encaissé sa première défaite de la saison après sept victoires en autant de matchs. Le revers est très lourd, d'autant qu'il survient face au premier adversaire majeur croisé, et réveille de sérieux doutes sur les fondations du projet de Xabi Alonso.

Une défaite. Il a suffi d'une défaite pour réveiller tous les doutes. Avec 16 buts marqués en Liga depuis août, le Real Madrid reste une machine offensive fonctionnelle. Mais derrière le duo formé par Kylian Mbappé et Arda Güler, largement au-dessus du lot, la structure collective peine à rassurer.
Après le 4-0 infligé par le Paris Saint-Germain en demi-finale de la Coupe du monde des clubs, alors que Xabi Alonso venait à peine de récupérer le poste suite au départ de Carlo Ancelotti, la nouvelle claque subie contre l'Atletico Madrid (5-2), samedi, est venu rappeler que l'équilibre restait précaire au sein de la Maison Blanche.
Une première alerte sérieuse
Au Metropolitano, le scénario avait pourtant bien commencé. Le buteur français et le milieu turc avaient répondu à l'ouverture du score de Robin Le Normand, mais le Real a ensuite sombré face aux ballons aériens et aux transitions des Colchoneros. Alexander Sørloth a égalisé de la tête pour le 2-2, Julian Alvarez a frappé deux fois, sur penalty et coup franc, et Antoine Griezmann a conclu la manita pour mettre fin à une disette de 22 matchs en Liga. Cinq buts encaissés dans un derby, une première depuis 1950, qui fait mal à l'ego autant qu'aux statistiques.
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Avant cette défaite, le Real n'avait concédé que trois buts sur les sept premières journées en championnat. Les Merengue en ont pris cinq d'un coup, portant leur moyenne à un but pris par match en l'espace d'un peu plus de 90 minutes. Surtout, l'impression visuelle a inquiété : Dean Huijsen est aussi brillant à la relance que perfectible dans les face-à-face, des nouveaux latéraux loin du niveau attendu et une incapacité chronique à défendre les coups de pied arrêtés. Les Madrilènes ont perdu 62% de leurs duels aériens face au rival de la capitale.
Un tunnel décisif à venir
Après cette déconvenue que personne n'imaginait tant l'Atletico n'est pas au mieux depuis le début de la saison, Xabi Alonso a reconnu «une souffrance utile» et appelé ses joueurs à «montrer plus de caractère» . Mais le calendrier laisse peu de marge pour corriger le tir. Dans moins d'un mois et sur une période courte de deux semaines, le Real va croiser la Juventus, le FC Barcelone, Valence puis Liverpool. Quatre adversaires de haut niveau en treize jours, avec seulement un déplacement mais le plus périlleux, à Anfield, un an après une défaite face aux Reds (2-0).
La gestion de l'effectif s'annonce cruciale. Les titulaires ont déjà disputé plus de 80% des minutes en Liga, un rythme qui multiplie les risques de blessure à l'automne alors que Trent Alexander-Arnold et Antonio Rüdiger sont à l'infirmerie pour un bon moment et que Jude Bellingham peine à remonter la pente après sa récente opération de l'épaule. Avec un effectif dense et quelques ajustements, le Real garde les moyens de transformer la claque du Metropolitano en simple avertissement avant d'aborder son mois d'octobre infernal.
Le Real Madrid va-t-il rapidement se remettre en route après la défaite au Metropolitano ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...