Fenerbahçe : les lourdes accusations contre Mourinho avant sa signature à Benfica
Trois semaines après son licenciement par Fenerbahçe, José Mourinho va reprendre le flambeau de Bruno Lage à Benfica. Un retour aux sources pour l'entraîneur portugais vivement critiqué par le président du club turc, Ali Koç.

José Mourinho n'a pas encore officiellement signé à Benfica que déjà, son retour soulève des polémiques. Limogé par Fenerbahçe fin août après l'échec en barrages de Ligue des Champions face au club lisboète, le technicien portugais va désormais succéder à Bruno Lage. Mais à Istanbul, le président Ali Koç estime que ce scénario n'a rien de fortuit et soupçonne un calcul prémédité.
Un échec qui change tout
Face à Benfica, le Special One avait payé cher l'élimination (0-0, 0-1) et vu Kerem Aktürkoglu, cible prioritaire de son mercato, signer le but décisif. Ironie supplémentaire, l'ailier turc a rejoint Fenerbahçe dans la foulée pour 25 M€, bonus compris, laissant l'entraîneur portugais sans avenir. Trois semaines plus tard, Benfica a pris la décision de remercier Bruno Lage après une défaite surprise contre Qarabag (2-3), ouvrant aussitôt la voie à un retour inattendu de... Mourinho.
Ce timing a alimenté les soupçons du président du Fenerbahçe. «Mourinho est un homme tellement brillant qu'il a prédit la défaite de Benfica contre Qarabag. Il avait même calculé que Lage serait renvoyé» , a soufflé le dirigeant stambouliote pour TRT Spor, laissant entendre que son ancien coach aurait pu perdre volontairement pour se positionner. Une accusation lourde, qui traduit surtout la frustration d'un club éliminé de la C1 et contraint de tourner la page.
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Réponse et opportunisme
Pris à partie, Mourinho a logiquement répliqué depuis le Portugal pour réfuter un scénario aussi machiavélique. «À chaque fois que je quittais un club, je tournais la page et je ne répondais pas aux provocations» , a assuré le manager lusitanien dans des propos repris par A Bola, rappelant que l'affaire Aktürkoglu illustrait davantage les contradictions de ce mercato qu'un quelconque complot. Derrière ses mots, la volonté de balayer une polémique qu'il juge sans fondement.
Reste que le rapprochement avec Benfica ne doit rien au hasard. La présence de Mario Branco, ancien dirigeant du Fenerbahçe devenu directeur sportif du club lisboète, a facilité le contact avec le double vainqueur de la Ligue des Champions. Et le président de Benfica, Rui Costa, a saisi l'occasion de sécuriser une tête d'affiche avant les élections d'octobre. Plus qu'un plan caché, le scénario traduit surtout une rencontre d'intérêts où Mourinho, libre, a su s'engouffrer.
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