OM : encore trop tendre
Pour son grand retour en Ligue des Champions, l'Olympique de Marseille a chuté sur la pelouse du Real Madrid (2-1), mardi. Une défaite amère pour le club phocéen, trop tendre dans les moments clés et surpris malgré une supériorité numérique dans le dernier quart d'heure.

Ce moment, les supporters de l'Olympique de Marseille l'ont longtemps attendu. Après deux années d'absence, le club phocéen effectuait son grand retour en Ligue des Champions avec un détour par le Santiago Bernabéu. Une entrée en lice qui a laissé de gros regrets.
En effet, la formation sudiste, devant grâce à un but de Timothy Weah, s'est fait retourner par le Real Madrid sur deux penalties de Kylian Mbappé, le deuxième ayant été transformé quelques minutes après l'expulsion de Dani Carvajal. Un scénario qui a montré les limites du groupe de Roberto De Zerbi.
Une entame fébrile et un Rulli héroïque
L'OM a abordé la rencontre avec des jambes tremblantes. Pressés haut par les joueurs de la Maison Blanche, les Marseillais ont accumulé les erreurs techniques et donné l'impression de subir davantage qu'ils ne maîtrisaient. Les relances ratées se sont multipliées, empêchant l'équipe de sortir proprement de son camp et installant un climat de fébrilité. Dans ce contexte, les Madrilènes n'avaient pas besoin d'être flamboyants pour créer le danger.
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Geronimo Rulli a d'ailleurs longtemps retardé l'inévitable. Auteur de treize arrêts, le gardien argentin a multiplié les interventions décisives pour maintenir son équipe dans le match. Sa prestation a égalé un record de la compétition dans l'antre madrilène et permis aux Marseillais d'espérer malgré un déséquilibre flagrant. Mais ce recours systématique à son portier a mis en lumière la dépendance d'une équipe encore trop fragile dans sa gestion des temps faibles.
Une supériorité numérique mal exploitée
Le tournant semblait pourtant favorable aux Olympiens avec l'expulsion de Carvajal à la 72e minute. En supériorité numérique, à 1-1, l'OM avait l'opportunité de ramener un point précieux, voire mieux, face à un Real avec une ligne défensive très haute. Toutefois, Marseille n'a pas su exploiter son avantage. Peu de courses vers l'avant, des transmissions hésitantes et une attitude trop prudente ont empêché de faire reculer un Real réduit à dix.
Cette incapacité à faire mal, combinée à des changements discutables de la part de l'entraîneur italien, ont conduit à ce second penalty discutable que Mbappé ne s'est pas fait prier pour transformer. Un réalisme froid dos au mur qui a souligné le contraste entre une équipe madrilène sûre de sa force, bien que loin de la version optimale souhaitée par Xabi Alonso, et un OM encore trop tendre pour peser sur un tel rendez-vous. Au grand dam des supporters.
L'OM peut-il nourrir des regrets après cette défaite ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...