ASSE : Stassin, pari risqué
Courtisé par plusieurs clubs cet été, Lucas Stassin est finalement resté à l'AS Saint-Étienne. Malgré des offres conséquentes venues d'Arabie Saoudite, de Russie ou encore de Ligue 1, les Verts ont refusé de céder leur attaquant belge. Un choix fort mais risqué pour un club de Ligue 2.

Arrivé en 2024 en provenance de Westerlo, Lucas Stassin (20 ans) n'a pas réussi à éviter la relégation pour le retour de l'AS Saint-Étienne en Ligue 1. Une première saison prometteuse (12 buts en 29 matchs) vite stoppée par une blessure musculaire au printemps. Son absence lors des dernières journées a privé le club forézien d'un atout majeur au moment du sprint final. L'été devait être celui du départ, il sera finalement celui de la continuité.
Des offres très élevées
Al Hilal, le Spartak Moscou ou encore le Paris FC ont tenté leur chance avec des offres comprises entre 25 et 37 millions d'euros. Rennes s'est également renseigné, sans aller aussi loin. La direction stéphanoise, désormais portée par des actionnaires puissants, a fermé la porte en fixant son prix à 42 M€. L'objectif est clair : garder son buteur pour remonter immédiatement en Ligue 1, quitte à se priver d'une rentrée financière conséquente.
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Ce choix prolonge la ligne déjà adoptée avec Zuriko Davitashvili. Comme pour l'ailier géorgien, la direction a refusé tout compromis malgré la pression du joueur et de son entourage. Au contraire de nombreux clubs de Ligue 1 contraints de vendre par nécessité, Saint-Étienne a choisi de conserver son atout majeur, convaincu que l'attaquant belge représente une garantie sportive supérieure à tout chèque immédiat. Un pari assumé, mais qui comporte ses risques.
Un pari à double tranchant
Pour le joueur, la situation est plus délicate. Longtemps annoncé dans la présélection élargie de la Belgique, il s'éloigne d'une convocation à l'approche du Mondial 2026. La concurrence est féroce avec Romelu Lukaku, Lois Openda ou Johan Bakayoko, et évoluer en Ligue 2 n'aidera pas à convaincre Rudi Garcia. Un échec collectif ou un nouveau pépin physique pourrait définitivement compromettre ses chances de s'imposer en sélection.
Pour l'ASSE, l'équation est simple : remonter et valoriser son attaquant, recruté pour 10 M€, un record dans l'histoire des Verts, ou rester coincé en L2 avec un joueur frustré. En cas de succès, le pari se traduira par une potentielle plus-value colossale et un retour immédiat dans l'élite. En cas d'échec, le club pourrait se retrouver obligé de vendre à perte en 2026. Un scénario qui illustre toute l'audace – et la fragilité – de la stratégie stéphanoise.
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