Équateur : la grosse cote ?

Par Youcef Touaitia - Actu Mondial 2026, Mise en ligne: le 11/09/2025 à 22h00
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Forteresse imprenable en éliminatoires, l'Équateur a bâti sa qualification pour la Coupe du monde 2026 sur une régularité défensive hors normes. Une tactique minimaliste mais terriblement efficace qui devrait poser de gros problèmes aux adversaires de la Tricolor durant le tournoi.

Équateur : la grosse cote ?
Willian Pacho, leader défensif de l"Équateur.

Le but du football est de marquer au moins un but de plus que l'adversaire. Un refrain entendu au bord de toutes les pelouses, chez les amateurs comme les professionnels. Pour Sebastian Beccacece, tous les moyens sont bons pour empêcher son opposant de faire trembler les filets de son équipe.

À la tête de l'Équateur depuis août 2024, l'entraîneur argentin a permis à la Tricolor de se qualifier très facilement pour la cinquième Coupe du monde de son histoire. Un parcours sans embûche et linéaire durant lequel les neuf autres pays de la zone CONMEBOL ont chacun vécu 180 minutes infernales

Un coffre-fort andin

Les chiffres donnent la mesure de la performance. Après avoir encaissé un but lors de chacune de ses trois premières sorties sous les ordres de Félix Sanchez Bas, l'Équateur n'a plus flanché qu'à deux reprises sur les quinze matchs suivants. En mars, le Venezuela est devenu la seule équipe à trouver la faille depuis septembre 2024 et l'arrivée de Beccacece. Huit matchs sans but encaissé, cinq 0-0 à l'extérieur, et une discipline collective remarquable avec aucun penalty concédé : les Équatoriens ont transformé chaque rencontre en épreuve de patience pour ses adversaires.


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Cette imperméabilité repose sur une base défensive jeune mais déjà aguerrie. Willian Pacho, Piero Hincapié, Joel Ordoñez et Pervis Estupiñan forment un quatuor quasiment inchangé, protégé par Moisés Caicedo, sentinelle infatigable. Derrière eux, le gardien Hernan Galindez s'est imposé comme une garantie, multipliant les clean-sheet depuis son installation comme titulaire. Ce noyau dur a donné au pays ce qu'il recherchait depuis des années, à savoir une identité claire et une fiabilité à toute épreuve.

Des joueurs qui valent de l'or

Si le style est austère, la valeur des joueurs, elle, ne cesse de grimper. Pacho fait des merveilles avec le PSG, Hincapié va tenter de franchir un palier à Arsenal après son passage à Leverkusen, Caicedo est incontournable à Chelsea, tandis qu'Estupiñan a signé à l'AC Milan. Ordoñez, lui, est devenu la nouvelle obsession des recruteurs européens. L'OM a proposé près de 30 M€ pour le sortir de Bruges, sans succès. Cette crédibilité nouvelle change le regard porté sur le football équatorien, longtemps considéré comme secondaire sur le marché international.

À l'autre bout de l'échiquier, Kendry Páez incarne l'avenir. À seulement 18 ans, le meneur déjà sous contrat avec Chelsea découvre l'Europe du côté de Strasbourg. Dans un collectif fondé sur la rigueur, il apporte une touche de créativité qui manque encore. Son rôle pourrait devenir décisif dans un tournoi tel que la Coupe du monde, où la différence se fait souvent sur une inspiration. Entre soldats fiables et pépites attendues, l'Équateur s'est construit une colonne vertébrale qui inspire la crainte et va aborder l'épreuve nord-américaine avec la confiance à son maximum.

Jusqu'où peut aller la Tricolor ?

Avec un tel socle, l'Équateur peut envisager 2026 avec ambition. Le format élargi lui offre une marge de manoeuvre, et son style «verrouillé» se prête bien aux compétitions majeures. Un 0-0 contre un favori et une victoire opportuniste peuvent suffire à franchir le premier tour. Mais pour aller plus loin, il faudra convertir davantage d'occasions. Avec seulement 14 buts inscrits en 18 matchs, l'équipe reste tributaire d'Enner Valencia, encore buteur régulier à 36 ans (6 des 9 derniers buts marqués par son pays), mais sans relève claire.

Le vrai défi sera d'affronter d'autres styles de jeu. Si la Tricolor a appris à étouffer ses voisins sud-américains, elle devra s'adapter à des adversaires moins directs et plus patients. Son récent et unique test face à l'Italie (0-2, mars 2024) a montré les limites actuelles : bloc compact mais stérile offensivement. C'est là que Beccacece devra trouver la clé, pour transformer une muraille en outsider crédible. L'Équateur a déjà prouvé qu'il savait défendre comme personne. Reste à montrer qu'il peut aussi surprendre au-delà du continent.

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