Brésil : Raphinha, les nerfs à vif
Battu en Bolivie (1-0), mardi, le Brésil a déjà tourné la page de la qualification au Mondial 2026. Entré en seconde période, Raphinha a pourtant fait parler de lui après la rencontre, en dénonçant l'altitude d'El Alto et l'arbitrage, tout en exprimant son mécontentement vis-à-vis de Carlo Ancelotti.

Raphinha (28 ans) traverse décidément une période agitée. Il y a quinze jours, l'ailier du FC Barcelone s'était déjà retrouvé au coeur d'un mini-buzz après avoir accusé Disneyland Paris de racisme envers son fils. Désormais, c'est en sélection qu'il défraye la chronique, avec des déclarations qui ont fait parler.
La polémique d'El Alto
À plus de 4 000 mètres d'altitude, le Brésil a souffert face à la Bolivie (1-0), la nuit dernière. Déjà qualifié pour la compétition reine, la Seleção avait laissé ses cadres à Madrid (Vinicius Junior, Rodrygo, Éder Militão), tandis que Raphinha a dû se contenter d'une demi-heure de jeu. Frustré par la défaite et par un penalty transformé juste avant la pause, il a lâché ses nerfs en zone mixte : «Jouer à cette altitude pénalise les autres sélections. Et dans un match équilibré, l'arbitre invente un penalty. Cela complique encore plus notre mission.»
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Selon la presse catalane, le joueur passé par Rennes a aussi exprimé en interne son incompréhension vis-à-vis de Carlo Ancelotti, regrettant d'avoir été utilisé dans une rencontre sans enjeu alors que le Brésil avait déjà composté son billet pour le tournoi nord-américain. Se plaindre de l'altitude est devenu un classique en Amérique du Sud, mais s'attaquer publiquement à l'arbitrage et indirectement à son sélectionneur, dès la première trêve de la saison, ressemble à une maladresse qui brouille le projet de reconstruction lancé par la CBF.
Statut contrasté entre club et sélection
Avec son club, Raphinha reste une valeur sûre. Après une dernière saison exceptionnelle, Hans-Dieter Flick lui a logiquement maintenu sa confiance malgré la récente arrivée de Marcus Rashford pour amener une certaine concurrence dans le secteur offensif, où Robert Lewandowski perd du terrain aux dépens de Ferran Torres. Son rôle d'ailier gauche reste protégé à court terme, preuve que sa place n'est pas menacée en club, malgré un départ d'exercice assez timide.
En Seleção, la donne est toute autre. Avec 36 sélections et 11 buts, son bilan est bien léger comparé aux standards brésiliens. Vinicius Junior et Rodrygo, bien que décevants depuis leurs débuts, voire même Endrick, incarnent l'avenir, et Raphinha a encore tout à prouver avec son pays. Revendiquer un statut qu'il n'a pas encore consolidé revient à tendre le bâton pour se faire battre. S'il veut exister au-delà de ses prestations catalanes, il devra transformer ses plaintes en performances.
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