Allemagne : Kroos tire la sonnette d'alarme
En difficulté dans son groupe de qualification pour la Coupe du monde 2026, l'Allemagne inquiète. Fidèle à sa réputation, Toni Kroos a partagé sans détour ses doutes au sujet de la Nationalmannschaft, très loin de figurer parmi les favoris de la compétition selon lui.

Après l'Italie, absente des Coupes du monde 2018 et 2022, l'Allemagne sera-t-elle le gros poisson manquant en 2026 ? La trêve internationale de septembre devait chasser les doutes du printemps, elle les a plutôt amplifiés. Trois mois après le Final Four raté en Ligue des Nations, avec des défaites contre le Portugal (1-2) et la France (0-2), la Nationalmannschaft a mal démarré sa campagne de qualification pour le prochain Mondial.
Elle s'est inclinée contre la Slovaquie (0-2) jeudi, puis le succès sans éclat obtenu contre l'Irlande du Nord (3-1), dimanche, n'a pas réussi à camoufler la prestation laborieuse, qui a d'ailleurs déclenché les sifflets du public de Cologne à la pause. Au tiers du chemin censé la conduire vers l'Amérique l'été prochain, l'Allemagne occupe la troisième place de sa poule, devant le Luxembourg, mais devancée par ses deux adversaires du mois.
Kroos lance l'alerte
Interrogé dans le podcast Einfach mal Luppen, l'ancien international allemand Toni Kroos s'est montré inquiet des récentes productions de la nation quadruple championne du monde. «Nous ne faisons pas partie des équipes qui peuvent nourrir les plus grandes ambitions actuellement. Car d'autres sont tout simplement meilleures», a jugé l'ancien joueur du Real Madrid, qui vient de conclure sa première année de retraité.
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Et celui-ci de poursuivre, tout en lucidité : «Il est vrai que nous sommes encore loin de parler de titre en Coupe du monde. Pour l'instant, nous en sommes loin et nous ne sommes vraiment pas en bonne position. Nous avons beaucoup de chance d'être placés dans un groupe (de qualification) où il est impossible d'être éliminé», a-t-il ajouté. Impossible, vraiment ?
L'Allemagne doit se rassurer
L'Allemagne devra rapidement mettre le pied à l'étrier pour éviter de se faire peur, ou pire encore, de subir l'humiliation que serait de manquer son premier Mondial depuis 1950 (à l'époque, elle avait été exclue pour son rôle durant la Seconde Guerre mondiale). Les cadres sont amenés à répondre présent, et peut-être les absents majeurs reviendront-ils donner un coup de main à l'image de Jamal Musiala, toujours blessé.
«Néanmoins, je pense que si l'on peut choisir parmi les meilleurs joueurs allemands et que tout le monde est en forme, nous avons encore nos atouts. Cet été, nous devons nous assurer que les joueurs soient au top», a toutefois relativisé Kroos, partant du principe que ce groupe parviendra tout de même à valider son billet pour le continent américain. Si l'Allemagne parvient bel et bien à se qualifier, elle devra dès lors éviter une ridicule élimination dès la phase de groupes pour la troisième fois consécutive.
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