Allemagne : la grosse claque
Battue par la Slovaquie (2-0), jeudi à Bratislava, l'Allemagne a vu tomber un pan entier de son histoire. Pour la première fois, la Nationalmannschaft s'est inclinée à l'extérieur en qualifications pour une Coupe du monde.

L'ouverture des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 offrait à l'Allemagne l'occasion d'affirmer son statut de prétendant. Mais la soirée a tourné au cauchemar.
Dans une atmosphère pesante, la Slovaquie a profité de ses rares occasions, pendant que les Allemands, trop stériles et sans intensité, donnaient l'image d'une équipe en perte de repères. Résultat : une défaite 2-0 que personne n'attendait.
Une invincibilité brisée
La statistique donne la mesure du tremblement de terre : jamais l'Allemagne ne s'était inclinée à l'extérieur en qualifications pour la Coupe du monde. Cinquante-deux matchs sans défaite, construits sur plus d'un demi-siècle, avaient nourri l'image d'une sélection inflexible. Cette constance, véritable socle de sa puissance, s'est effondrée en une soirée. Plus grave encore, la Nationalmannschaft enchaîne désormais trois défaites officielles, après les revers face au Portugal et à la France en juin dernier, une première depuis 117 ans.
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Ces chiffres brisés fragilisent l'autorité sportive et symbolique d'un pays qui incarnait la régularité au plus haut niveau et même parfois la peur à ses adversaires. De machine à gagner, l'Allemagne devient une équipe prenable, presque fragile. «À aucun moment aujourd'hui je n'ai pensé que nous allions gagner» , a lâché Bastian Schweinsteiger, atterré devant la prestation de ses successeurs. L'ancien capitaine du Bayern Munich estime même que son pays – éliminé au premier tour des deux derniers Mondiaux – n'a pas montré «l'allure d'une équipe nationale» .
Des cadres dans le viseur
Ce naufrage a aussi révélé un malaise dans le vestiaire. Julian Nagelsmann n'a pas mâché ses mots, estimant que ses leaders habituels, sans citer de noms, n'avaient pas donné l'impulsion attendue. «Ce sont les joueurs les plus talentueux d'Allemagne. Peut-être qu'il faudra appeler des joueurs avec moins de qualité mais qui donnent tout» , a prévenu le sélectionneur allemand, traduisant son agacement face à un état d'esprit jugé défaillant. Derrière ces mots, c'est la hiérarchie elle-même qui semble menacée.
Les réactions confirment cette fracture. Tandis que Joshua Kimmich a appelé à une prise de conscience au plus vite, Schweinsteiger pense cette équipe incapable de rivaliser au haut niveau. Ces voix venues de l'intérieur comme de l'extérieur accentuent la pression sur un groupe déjà fragilisé par des événements inédits. Dans un format de qualifications express, l'Allemagne n'a plus le droit à l'erreur : le déplacement en Irlande du Nord, lundi, ressemble déjà à un test de survie pour éviter la très mauvaise surprise.
L'Allemagne peut-elle craindre une mauvaise surprise dans ces éliminatoires ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...