Bordeaux : Lopez contredit Kahn et met les choses au clair
Intéressé par le rachat des Girondins, Oliver Kahn a révélé l'envoi d'une offre concrète. Une proposition démentie par le propriétaire Gérard Lopez, pas du tout en accord avec l'ancien gardien du Bayern Munich.
«Lopez tu branles quoi ici ? Tu t'es perdu ?» . Présent au Matmut Atlantique samedi, pour la victoire de Bordeaux contre Saint-Malo (1-0) en National 2, Gérard Lopez n'était pas le bienvenu chez lui.
La banderole déployée par la North Gate, un groupe de supporters, montre à quel point les fans des Girondins militent pour un changement de propriétaire. Et plus précisément pour un rachat par Oliver Kahn.
L'offre de Kahn démentie
«Nous avons dans un premier temps transmis 30 millions d'euros, et nous avons apporté aux autorités officielles la preuve de fonds» , révélait l'Allemand au quotidien Bild cette semaine. Le problème, c'est que Lopez n'en a jamais entendu parler. «S'il faut transmettre une proposition, c'est à moi ou aux administrateurs judiciaires, et personne n'a reçu de proposition quelle qu'elle soit, ni de zéro, ni de 30 millions, a réagi l'Hispano-Luxembourgeois en zone mixte. On n'a pas discuté avec Oliver Kahn depuis un moment maintenant.»
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La réponse de Lopez confirme que les deux hommes ne sont pas sur la même longueur d'onde. D'un côté, l'ancien gardien du Bayern Munich, qui représente d'autres investisseurs, souhaite racheter la majorité des parts du club. Et de l'autre, le président et propriétaire privilégie l'arrivée d'un actionnaire minoritaire qui lui laisserait le contrôle. Cet éventuel collaborateur n'est pas non plus vital pour l'avenir de Bordeaux, assure l'ex-patron du LOSC, certain de pouvoir assumer financièrement la saison prochaine avec ou sans montée en National.
Lopez peut continuer seul
«Tout seul ou accompagné, ça ne changera rien» , a-t-il expliqué. La différence est pourtant essentielle aux yeux des supporters qui l'estiment responsable de la rétrogradation administrative. «Les gens oublient parfois que je suis autant touché, si ce n'est plus parfois, par le fait qu'on soit en National 2, s'est étonné Lopez, presque satisfait du verdict de l'été dernier. Je pense que c'est un mal pour un bien. On peut reconstruire. Il y a des gens qui sont absolument motivés pour faire revivre le club là où il doit être.»
«Et surtout, on part à partir d'une feuille qui ne sera pas blanche, mais qui sera nettement plus claire que ce qu'elle a été dans les années passées» , a rassuré Lopez en référence à la dette du FCGB qui pourrait être redéfinie dans le cadre du redressement judiciaire, et après le prochain passage devant le tribunal du commerce le 27 mai. D'ici là, de nombreux supporters espèrent avoir des nouvelles de Kahn ou d'autres potentiels repreneurs.
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