Juve : Motta dans la tourmente

Trop irrégulière en Serie A, la Juventus Turin a pris la porte dès les barrages de la Ligue des Champions en étant éliminée par le PSV Eindhoven (2-1, 1-3 a.p.) mercredi. Sous pression, l'entraîneur turinois Thiago Motta n'a presque plus de crédit.

Thiago Motta a consommé une grande partie de son crédit.

Nommé sur le banc à l'intersaison, Thiago Motta avait sans doute imaginé un meilleur premier exercice à la tête de la Juventus Turin.

Distancée dans la course au titre en Serie A, la Vieille Dame s'est fait éjecter de la Ligue des Champions dès les barrages par le PSV Eindhoven (2-1, 1-3 a.p.), une formation censée être un peu plus faible. Et l'ancien milieu de terrain se retrouve sous pression.

Plus de joker

Ce n'était décidément pas la bonne semaine pour être un club italien en C1. Après l'AC Milan, sorti par Feyenoord (0-1, 1-1) et l'Atalanta Bergame, éliminée par Bruges (1-2, 1-3), la Juventus Turin s'est pris à son tour les pieds dans le tapis face à un adversaire a priori plus faible sur le papier. A priori seulement, car il ne faudra pas mésestimer cette équipe du PSV, quand bien même celle-ci perd un peu le fil sur la scène nationale (2e au classement mais sur 3 nuls consécutifs en Eredivisie).

L'échec des Turinois est tout de même indubitable. À la campagne irrégulière en championnat, avec une 4e place à 10 points du leader Naples, et à l'élimination en demi-finales de la Supercoupe d'Italie face à Milan (1-2), s'est ajoutée cette sortie européenne prématurée pour le retour du club en C1. Conséquences : La Gazzetta dello Sport indique dans son édition de jeudi que «les jokers sont terminés» pour Motta, et que le technicien se retrouve maintenant sous observation.

Sûr de lui ou têtu ?

Au Philips Stadion, après une première période équilibrée, les Néerlandais ont totalement dominé le second acte, comblant logiquement leur retard sur les deux matchs afin de pousser leur adversaire en prolongation. Au final, le jeu offensif et attractif de la formation coachée par Peter Bosz a logiquement pris le dessus. Motta n'a eu aucun mal à l'admettre, mais le plus inquiétant, c'est qu'il remettrait les pieds dans le plat s'il en avait l'occasion.

«Ce n'est pas vrai que le PSV voulait plus se qualifier que nous, mais après l'égalisation, ils ont poussé plus fort et ont été supérieurs. Nous avons eu du mal. Manuel Locatelli a dit que nous avions tout gâché ? Ce n'est pas vrai, nous avons tenté, mais nous n'avons pas réussi à être supérieurs. Le PSV méritait de passer au tour suivant. Ça fait mal, mais je referais tout de la même façon, j'en suis convaincu», a-t-il insisté en conférence de presse. Le genre de coach prêt à mourir avec ses idées ?

Thiago Motta est-il l'homme de la situation à la Juventus Turin ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...