Arsenal ne veut pas passer sous contrôle russe. Les tentatives de prise de contrôle des Gunners par leur actionnaire Alisher Usmanov provoquent l'union sacrée des "historiques" , qui ont invité leur ex-ennemi américain Stan Kroenke a entrer au Conseil d'administration du club, toujours endetté mais plus florissant que jamais.

Face à la tentative de prise de contrôle du club par le milliardaire russo-ouzbèke Alisher Usmanov, les actionnaires britanniques d'Arsenal ont invité l'Américain Stan Kroenke, longtemps leur adversaire, à entrer au Conseil d'administration du club anglais. C'est ce qu'annoncent officiellement vendredi les Gunners. Selon la presse britannique, Kroenke, propriétaire de plusieurs franchises de sport américain, aurait toutefois refusé de signer l'accord entre les propriétaires historiques, selon lequel ils s'engagent à se vendre entre eux leurs parts s'ils veulent se désengager.

Il s'agit-là d'un véritable revirement. Actionnaire du club à hauteur de 12,4%, désireux depuis longtemps de rejoindre le Conseil d'administration du club, Stan Kroenke s'était heurté l'an passé à un refus catégorique des "historiques" . Le président du club, Peter Hill-Wood, avait expliqué qu'il ne voulait pas «ce genre de personnes» à ses côtés. L'homme d'affaires américain a qualifié de "véritable honneur" leur invitation à les rejoindre.

Explosion des bénéfices

Si Usmanov reste le premier actionnaire du club (un peu moins de 25% des parts), les "historiques" , en combinant leurs forces, gardent le contrôle du club, avec environ 50% du capital. L'enjeu n'est pas mince : Arsenal a annoncé vendredi avoir réalisé un bénéfice avant impôt de 36,7 millions de livres (46,5 millions d'euros), contre 26,9 millions l'an passé, pour un chiffre d'affaires en hausse de 223,7 millions de livres (284 millions d'euros). Endetté à hauteur de 318,1 millions de livres, le club compte apurer pour partie cette somme par la vente d'appartements sur le site de son ancien stade d'Highbury.

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