Real : le mea culpa sans détour d'Isco
S'il fait aujourd'hui le bonheur du Betis, Isco a passé neuf saisons au Real Madrid. Un passage mitigé pour le milieu offensif espagnol, qui a évoqué ses regrets de ne pas s'être battu pour devenir un cadre plus qu'un joueur de rotation.
Le talent suffit-il pour être un très grand joueur ? La réponse est évidemment non. Pour aller le plus haut possible, le mental a une place prépondérante. Une qualité qui fait défaut à de nombreux footballeurs très habiles avec le ballon. Isco (31 ans) a énormément de talent, un peu moins de mental. C'est en tout cas ce qu'il pense.
Isco a piqué du nez après le départ de Zidane en 2018
Désormais au Betis, où il a retrouvé un niveau plus qu'intéressant, le milieu offensif espagnol a évoqué son passage de neuf années au Real Madrid entre 2013 et 2022. Il estime ne pas avoir fait le nécessaire pour devenir un cadre au niveau des meilleurs. «Quand vous êtes dans cette situation, rien n'est de votre faute. Vous êtes constamment en train de vous plaindre. Le temps te permet de savoir ce que tu as fait pour changer, pourquoi tu n'es pas allé plus loin, pourquoi tu ne t'es pas plus battu pour ta place» , a indiqué le meneur de jeu pour Movistar+.
Après cinq premiers exercices solides, le meneur de jeu a perdu pied suite au départ de Zinedine Zidane à l'été 2018 et l'arrivée sur le banc de Santiago Solari. Le début d'une spirale très négative pour le principal intéressé, qui n'avait pas encore la maturité nécessaire pour se rendre compte de son comportement défaitiste. «Personne n'a été clair avec moi. Avec Solari, j'ai joué un match de Copa puis presque plus rien. Je ne savais pas si j'étais bon ou mauvais puis je me suis effondré» , a souligné l'ancien joueur de Malaga.
Isco – «je me sentais comme une victime»
«Avec du recul, je reconnais qu'à ce moment-là, j'ai perdu mon enthousiasme pour tenter de renverser la situation, pour prendre la place d'un partenaire. Je me suis effondré car je n'ai pas eu la force mentale d'affronter la difficulté» , a rajouté Isco. «A ce moment-là, tu es en colère contre tout le monde et tout te semble faux. J'étais en désaccord avec tout le monde. Je me sentais comme une victime alors que je ne l'étais pas» , a terminé l'Andalou, qui n'aura pas à rougir de sa carrière avec 53 buts et 54 passes décisives en 353 matchs pour la Maison Blanche. Et une armoire à trophées pleine à craquer.
Isco au Real Madrid, un gâchis ? Aurait-il pu être plus fort ailleurs ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...
