Real : Tchouaméni brille (malgré lui) en défense, Ancelotti s'enflamme
Contraint au sacrifice en dépannant de nouveau en défense centrale, un poste qu'il n'affectionne pas franchement, jeudi contre Alavés (1-0) en Liga, Aurélien Tchouaméni a encore rendu une copie très propre. Pour le plus grand bonheur de son entraîneur Carlo Ancelotti, ébloui par la prestation de l'habituel milieu de terrain derrière.
«Ne t'habitue pas à notre duo, c'est juste pour un match.» Le 7 octobre dernier, Aurélien Tchouaméni avait manié l'humour auprès d'Antonio Rüdiger après avoir été utilisé contre Osasuna (4-0) comme défenseur central. Une simple solution de dépannage qui n'était pas vouée à être utilisée de nouveau.
Et pourtant, devant l'hécatombe en défense, Carlo Ancelotti n'a pas eu d'autre choix que d'aligner le Français dans l'arrière-garde jeudi lors d'un succès difficile face à Alavés (1-0) en Liga.
Ancelotti l'imagine parmi les meilleurs
Alors que David Alaba, gravement blessé au genou en milieu de semaine, a rejoint Eder Militao à l'infirmerie, Nacho Fernandez, qui accompagnait Rüdiger en défense centrale, s'est lui fait expulser. Dès lors, ce qui devait être une possibilité est devenu une nécessité et Ancelotti a fait entrer Tchouaméni en défense à la 55e minute. Résultat, l'international français a livré, une nouvelle fois, une prestation solide. Très solide même, en se montrant aussi à son avantage dans les sorties de balle.
Et le Mister se dit impressionné. «Il a les qualités pour être l'un des meilleurs à ce poste. Je suis sûr qu'il va se fâcher, mais Aurélien est spectaculaire en tant que défenseur central. Tactiquement, il est très bon. Il ressort bien le ballon, comme peu savent le faire. Il a la chance de pouvoir jouer aussi à ce poste», a assuré le technicien italien en conférence de presse. Des propos élogieux qui ne réjouiront qu'à moitié l'ancien Monégasque. Car il ne s'agit pas d'un secret, Tchouaméni n'apprécie guère l'idée d'évoluer en défense.
Tchouaméni va devoir s'armer de patience
Alerté par Rüdiger qui l'invite sur Instagram à «s'habituer à jouer en défense», non sans humour, le vice-champion du monde a d'ailleurs répondu «Il faut», comme pour montrer un agacement mesuré. Avant d'apparaître moins crispé : «Bonnes fêtes à tous. Antonio, il semblerait qu'on soit parti pour passer un peu plus de temps ensemble.» En attendant, si Ancelotti sait que l'avenir de Tchouaméni s'écrit dans l'entrejeu, il y a fort à parier que le coach madrilène, à court d'alternative crédible au sein de son effectif, placera encore le Tricolore de 23 ans dans sa charnière centrale début 2024. A minima le temps que Nacho revienne de sa suspension.
A moins que les Merengue attirent un renfort durant le mercato. La presse espagnole multiplie les pistes pour la Maison Blanche et évoque un possible come-back de Raphaël Varane (Manchester United), mais aussi des intérêts pour les prometteurs Gonçalo Inácio (22 ans, Sporting Portugal), António Silva (20 ans, Benfica), Willian Pachou (22 ans, Francfort) et Giorgio Scalvini (20 ans, Atalanta). Du beau monde pour sauver le soldat Tchouaméni ?
Tchouaméni pas emballé à l'idée de s'habituer à jouer en défense
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