Super Ligue : un tacle à l'UEFA, une opportunité de séduire un nouveau public... Kroos ouvre le débat
Dans son podcast, le milieu de terrain du Real Madrid Toni Kroos a ouvert une réflexion concernant le projet de la Super Ligue. Critique envers l'UEFA, l'Allemand voit dans cette idée une belle opportunité de redonner de l'intérêt au football européen.
Pas refroidie par le fiasco connu par la Super Ligue en 2021, la société A22, qui gère les intérêts de ce projet, est revenue en force début février pour présenter une nouvelle formule de cette compétition.
Désormais, la SL pourrait prendre la forme d'un tournoi avec plusieurs divisions entre 60 et 80 équipes sans aucun membre permanent et avec un minimum de 14 matchs par club et par saison.
La Super Ligue pour contrer un foot dicté par l'UEFA ?
Toujours portée par la Juventus Turin, le FC Barcelone et le Real Madrid, cette idée mérite une réflexion approfondie selon le milieu de terrain madrilène Toni Kroos. Dans son podcast Einfach mal Luppen, l'Allemand a affiché son envie d'un débat autour d'un tel projet en glissant un tacle appuyé à l'UEFA. «L'idée de la Super Ligue a changé et mérite d'être entendue. (…) Si vous regardez attentivement sous les deux angles, vous verrez que l'UEFA n'est en aucun cas un bon samaritain pour les fans de football», a souligné l'ex-Munichois.
«Vous verrez aussi que la Super Ligue n'a pas l'intention, du moins dans la seconde tentative, d'exclure une équipe, car il n'y aura pas de membres fondateurs permanents. (…) C'est une compétition sportive, un tournoi ouvert, mais géré par les clubs et non par l'UEFA. Car ces clubs estiment qu'ils n'ont pas besoin de l'UEFA pour cela. Je pense que cela mérite au moins une chance», a ajouté Kroos, notamment agacé des calendriers surchargés actuellement imposés aux joueurs. «Je pense que nous avons vu ce que l'UEFA proposait et suffisamment. Pourquoi l'UEFA a introduit une nouvelle compétition comme la Ligue des Nations ? Une compétition dont personne n'a besoin. Personne ne les remet en question. Pour cela, je pense qu'il est extrêmement important d'écouter d'autres propositions comme la Super Ligue. J'ai l'impression qu'on ne nous écoute plus, nous les joueurs.»
Séduire un nouveau public
Vous l'aurez compris, le joueur de 33 ans se montre ouvert à une révolution. Parmi les principaux atouts exposés dans cette Super Ligue revisitée, le champion du monde 2014 y voit une belle opportunité de redonner de l'intérêt à ce sport. «On a déjà parlé de la perte de passion pour le football, je pense que la Super Ligue a la possibilité d'inverser cette situation. (…) Il faut plus d'enthousiasme et d'émotions pour les matchs que nous regardons», a-t-il expliqué.
«Car au final, ne nous leurrons pas, beaucoup de gens disent toujours : 'Qui veut voir le Real Madrid contre Manchester City chaque semaine ?' Mais en avez-vous assez de regarder Federer contre Nadal encore et encore ? Moi, je n'en ai pas assez. C'est mon opinion. Je crois qu'on peut attirer les supporters et les intéresser de nouveau au football. Ça pourrait aussi en attirer plus car, ce type de matchs, même les gens neutres les regardent davantage» Un soutien de poids pour la Super Ligue, toujours dans l'attente du verdict de la Cour de Justice de l'Union Européenne, qui doit statuer sur la légalité des règles de l'UEFA et la FIFA dans le cadre de l'UE.
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