Restera, restera pas ? Dans le camp français, la présence de Patrick Vieira à l'Euro occupe les esprits. Gouverner c'est prévoir : les Bleus sont prêts à toutes les éventualités, a confirmé Claude Makelele. Et Raymond Domenech dispose de plusieurs solutions de rechange.

La France saura d'ici dimanche si, oui ou non, Patrick Vieira (32 ans, 105 sélections, 6 buts) reste avec les Bleus disputer l'Euro 2008. Partenaire historique de l'Intériste dans l'entrejeu des Bleus, Claude Makelele a préféré ne pas faire de pronostic sur la capacité de son complice à disputer l'Euro, lors de la conférence de presse de vendredi. «S'il s'est entraîné hier, c'est qu'il se sent de mieux en mieux, constate-t-il. A lui maintenant de minimiser les risques et de prendre sa décision. Il a trois jours pour le faire.» Pour le joueur de Chelsea, les choses sont claires : la décision appartient à Patrick Vieira, déjà victime de cinq blessures musculaires cette saison, et non au sélectionneur.

Comment les Bleus vivraient-ils un départ du grand Patrick ? Pour Claude Makelele, la vie du groupe ne s'en trouverait pas bouleversée. «Ça ne changerait rien, c'est sur le terrain que ce serait différent. Mais rien n'est fait. Patrick n'est pas encore parti.» Vieira souffre d'une petite déchirure à la cuisse gauche depuis vendredi 30 mai. Hier jeudi, le champion du monde 98 a repris l'entraînement collectif. Mais il s'agissait d'un entraînement très léger, sans étirements ni fractionnés, avec juste un léger footing et peu de jeu de ballons. D'ores et déjà forfait (sauf immense coup de théâtre) pour le premier match, lundi à Zurich contre la Roumanie (18h), Vieira sera fixé sous peu.

Quel milieu sans Vieira ?

Si son absence définitive devait se confirmer, Raymond Domenech disposerait de plusieurs solutions de rechange. La première consisterait à rester en 4/4/2, avec Jérémy Toulalan pour seconder Claude Makelele derrière deux excentrés (Malouda et Ribéry). La deuxième solution, testée mardi contre la Colombie (1-0), se traduirait par la mise en place d'un milieu en losange, avec Makelele devant sa défense, Malouda et Toulalan en relayeurs et Ribéry derrière les deux attaquants. Avec l'inconvénient majeur de concentrer le jeu dans l'axe et offrir les flancs aux contres adverses. Enfin, le retour au 4/2/3/1 de la Coupe du monde 2006 serait également envisageable. L'adjonction d'un second meneur de jeu, un peu plus décroché, Samir Nasri par exemple, semblant en revanche exclue.

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