Les Blaugrana détruisent la Maison Blanche - Débrief et NOTES des joueurs (Real 0-4 Barça)
En démonstration totale, le FC Barcelone a laminé le Real Madrid (0-4), ce dimanche, lors de la 29e journée de Liga. Un véritable récital qui propulse à nouveau le club catalan sur le podium. Même si le titre ne devrait pas lui échapper, la Maison Blanche, privée de Karim Benzema, a subi une déculottée qui fera date.
Un seul être vous manque et tout... Non, ce 282e Clasico ne peut pas être résumé à la seule absence de Karim Benzema, qui a évidemment beaucoup manqué. Car au Santiago Bernabéu, un club a livré un récital digne de ses plus grandes heures. En effet, le FC Barcelone, en constante progression ces dernières semaines, a pulvérisé le Real Madrid (0-4), ce dimanche, pour le compte de la 29e journée de Liga.
Une raclée monumentale qui aurait pu être bien plus lourde permettant aux Blaugrana de remonter sur le podium. Laminée dans tous les compartiments du jeu, la Maison Blanche, qui devrait terminer championne avec ses 9 points d'avance sur le FC Séville, a été ramenée sur terre, onze jours seulement après son exploit contre le Paris Saint-Germain.
Le Barça plie l'affaire en première période
Dans une chaude ambiance dans la capitale, le Real faisait d'entrée une meilleure impression avec un pressing très haut. Valverde allumait d'ailleurs la première mèche, obligeant Ter Stegen à sortir le grand jeu. En face, Courtois avait lui aussi les gants très chauds en repoussant tour à tour des frappes d'Aubameyang et Dembélé. Petit à petit, le Barça posait son jeu et surtout des soucis à la défense madrilène, sauvée in extremis par Casemiro sur un tir à bout portant de Torres.
Une domination technique et territoriale récompensée avant la demi-heure de jeu. Après un bon travail de Dembélé, intenable dans son couloir, Aubameyang devançait Militao pour croiser une tête imparable (0-1, 29e). Très à l'aise, le buteur gabonais passait proche du doublé sans un nouvel arrêt de grande classe de Courtois. Araujo se chargeait finalement de creuser l'écart en reprenant de la tête un corner de Dembélé (0-2, 38e). Un véritable récital du Barça qui tuait le match après la pause.
Le Real coule
Après un énorme raté dans les premiers instants de la seconde période, Torres, servi par Aubameyang d'une sublime talonnade, nettoyait la lucarne de Courtois (0-3, 47e). La fin de l'humiliation ? Absolument pas. Quelques secondes plus tard, Torres rendait la pareille à Aubameyang, qui punissait une nouvelle fois Courtois, d'un lob parfait cette fois-ci (0-4, 51e). En feu, la Panthère passait même à côté du triplé sur un centre ajusté de Jordi Alba mais sa reprise à bout portant manquait le cadre.
Dans la dernière demi-heure, Barcelone arrêtait les frais et se contentait de faire tourner le ballon face à une équipe complètement amorphe. Malgré tout, la manita n'était pas loin si Dembélé avait cadré sa frappe après un duel gagné avec Militao et sans un arrêt de Courtois devant Depay. Sans le gardien belge, l'addition aurait pu être beaucoup plus salée. Une soirée cauchemardesque pour le Real. Une soirée rêvée pour le Barça.
La note du match : 7/10
On aurait aimé avoir un Clasico disputé entre deux équipes de niveau rapproché. Malheureusement, ou heureusement, c'est selon, le FC Barcelone était beaucoup, beaucoup trop fort ce soir. Techniquement, tactiquement, physiquement, bref, dans tous les compartiments du jeu, le club catalan, a donné une leçon de football à la Maison Blanche. Un niveau tel que la présence de Karim Benzema n'aurait probablement pas changé beaucoup de choses, à part peut-être un score moins lourd. Les amoureux du beau jeu et du Barça ont été propulsés dix ans en arrière. Comme quoi, on peut être beau et fort même sans Lionel Messi. Et si la nouvelle ère, celle de Xavi, avait débuté en ce 20 mars dans l'antre de l'ennemi ?
Les buts :
- Décalé par Piqué, Dembélé parvient à déposer Nacho et déborde le long de la ligne de touche sur le côté droit. L'ailier français centre vers Aubameyang, qui profite d'une mauvaise intervention d'Alaba pour devancer Militao et placer une tête croisée imparable pour Courtois (0-1, 29e).
- Sur un corner tiré à droite, Dembélé trouve Araujo, qui se place entre Alaba et Militao pour placer une tête puissante sur la gauche de Courtois, trop court (0-2, 38e).
- Trouvé par Dembélé, De Jong sert Aubameyang dans la profondeur. L'attaquant gabonais anticipe l'interception et trouve Torres d'une belle talonnade sur sa gauche. L'ancien joueur de Manchester City ne se fait pas prier pour envoyer une frappe chirurgicale dans la lucarne gauche de Courtois (0-3, 47e).
- Sur un coup franc rapidement joué devant sa surface, Piqué adresse un sublime ballon à Torres. L'attaquant espagnol se joue de Nacho et sert sur sa droite Aubameyang, qui après un contrôle, punit Courtois d'un piqué parfait (0-4, 51e).
Les NOTES des joueurs
Maxifoot a attribué une note (sur 10) commentée à chaque joueur.
L'homme du match : Pierre-Emerick Aubameyang (9,5/10)
Pour son premier Clasico, l'attaquant gabonais a fait très, très fort. Auteur de l'ouverture du score d'une tête croisée, il a fait des misères à la défense madrilène avec notamment une sublime passe décisive en talonnade pour Torres sur le troisième but. Dans la foulée, il régale encore avec un piqué parfait pour enfoncer un peu plus la Maison Blanche. Un match quasiment parfait de la Panthère, qui s'est baladée de la première à la dernière minute même s'il aurait pu mettre son triplé sans un raté à bout portant sur une passe de Jordi Alba. Les supporters d'Arsenal doivent être très contents, comme ceux du FC Barcelone. Remplacé à la 71e minute par Memphis Depay (non noté).
REAL MADRID :
Thibaut Courtois (6) : le gardien belge ne pouvait pas réaliser des miracles indéfiniment. Bien rentré dans son match, avec deux arrêts coup sur coup devant Aubameyang et Dembélé, le Diable Rouge est lâché par ses défenseurs sur tous les buts. Sans lui, le Real Madrid aurait très certainement perdu avec au moins deux fois plus de buts dans la valise.
Daniel Carvajal (2) : mauvais défensivement, mauvais offensivement, mais où est passé le Carvajal du premier passage de Zinedine Zidane ? Une prestation catastrophique des deux côtés du terrain. Remplacé à la 46e minute par Mariano Diaz (3), qui a fait acte de présence en seconde période.
Éder Militão (1) : une catastrophe ambulante. De la première à la dernière minute, le défenseur central a tout raté. En retard sur tous les buts, l'ancien joueur du FC Porto a pris une énorme gifle dans la figure ce soir, lui qui a été encensé à juste titre depuis le départ de Sergio Ramos. Un match à oublier et très vite.
David Alaba (2) : cela n'arrive pas souvent que le milieu polyvalent autrichien se troue. Ce soir, il est complètement passé à côté de son match en se ratant sur les deux buts en première période. Par la suite, il a été à chaque fois à la limite, revenant sur le fil pour mettre une partie de son corps en opposition. Son pire match depuis son arrivée.
Nacho (1) : placé à gauche pour suppléer Mendy, le défenseur espagnol a vécu un calvaire face à Dembélé. Beaucoup trop lent pour freiner l'ailier français, le Merengue a mordu la poussière en première période face au Bleu avant d'être encore plus enfoncé par Torres lors de son replacement à droite. Un enfer durant une heure. Remplacé à la 63e minute par Lucas Vazquez (non noté).
Casemiro (3) : un match très moyen pour le milieu brésilien, qui s'est néanmoins distingué avec une intervention exceptionnelle devant Torres à la 24e minute. Dans la tempête, il n'a jamais réussi à diriger les siens.
Federico Valverde (4) : dans un rôle d'électron libre assez flou, le milieu uruguayen a failli ouvrir la marque en tout début de match. Dans ce marasme total, il a probablement été le seul à se dépouiller pour éviter la raclée.
Luka Modric (2) : le Ballon d'Or 2018 a fait peine à voir sur ce match. Si lumineux contre le PSG, le milieu croate, suivi comme son ombre par Pedri, n'a jamais réussi à créer le décalage et a commis de nombreuses fautes inhabituelles. Une de ses moins bonnes prestations depuis son arrivée, c'est dire la soirée lunaire vécue par le Real.
Toni Kroos (2) : le milieu est passé à côté, lui aussi. Rapidement averti, il a fait preuve de nervosité et n'est jamais parvenu à répondre au défi technique lancé par ses homologues catalans. Remplacé à la 46e minute par Eduardo Camavinga (3), qui n'a pas apporté grand-chose durant 45 minutes.
Vinícius Júnior (2) : de l'agitation, pas plus. En feu durant 10 minutes, l'ailier brésilien s'est rapidement éteint. Approximations techniques, emmêlage de pinceaux... Sans Benzema, le Sud-Américain a semblé tellement seul...
Rodrygo (2) : très, trop tendre pour un tel match. A droite, dans l'axe, l'ailier brésilien n'a jamais réussi à peser. A sa décharge, la tactique minimaliste du Real et un positionnement beaucoup trop lointain de Vinicius, avec lequel il n'a jamais réussi à combiner.
FC BARCELONE :
Marc-André Ter Stegen (7) : un arrêt important devant Valverde en début de match, un autre face à Alaba dans le dernier quart d'heure. Le gardien allemand a été peu mis à contribution mais il a fait son travail pour rassurer sa défense. Ce n'est pas tous les soirs qu'il passera un match aussi tranquille au Bernabéu.
R. Araújo (7,5) : placé à droite, le défenseur uruguayen a mis 15 minutes avant de se mettre à l'endroit face à Vinicius. Par la suite, il a été impeccable, doublant même la mise d'une tête sur corner. Il a parfaitement assuré l'intérim de Dani Alves. Très rassurant, une fois de plus avec le Céleste.
Gerard Piqué (8) : qui a dit que le vétéran de la défense centrale était fini ? Peu mis sous pression, le champion du monde 2010 est à l'origine du premier but avec un très bon décalage vers Dembélé. Bis repetita, il adresse une sublime transversale vers Torres sur le dernier but d'Aubameyang. Une sacrée prestation pour lui.
Eric García (7) : un vrai bon match pour l'ancien joueur de Manchester City. Sérieux et appliqué, il a parfaitement géré sa zone en ne paniquant jamais. Le défenseur central barcelonais s'est même permis plusieurs rushs dans l'axe pour donner de l'air à son bloc. De quoi lui donner la confiance pour la suite des événements.
Jordi Alba (7) : une belle sortie pour le latéral gauche catalan, qui a fait parler son expérience pour maîtriser Rodrygo sans problème dans son couloir. Il aurait pu sortir de ce match avec une passe décisive si Aubameyang avait trouvé la faille sur son centre. Remplacé à la 86e minute par Daniel Alves (non noté).
Frenkie De Jong (8,5) : énorme, tout simplement. Pointé du doigt ces dernières semaines, le milieu néerlandais a fait la pluie et le beau temps dans l'entrejeu. Toutes ses passes vers l'avant, comme celle pour Aubameyang sur son occasion en première période, ou même celle qui amène le troisième but, ont été chirurgicales. La classe absolue. Remplacé à la 71e minute par Gavi (non noté).
Sergio Busquets (8) : dans un fauteuil. Sans jamais forcer, le milieu catalan a joué à son rythme, c'est-à-dire lentement mais sûrement. Il a été le chef d'orchestre de son équipe, gérant parfaitement le tempo du jeu blaugrana en écartant quand il le fallait, en ralentissant quand il le fallait aussi. La classe, lui aussi.
Pedri (7) : le milieu catalan n'a pas été aussi flamboyant que sur ses dernières sorties, mais il a été assez sérieux et juste pour mettre hors d'état de nuire ses adversaires madrilènes. Il s'est chargé de mettre une pression continue sur Modric, qui n'a jamais réussi à s'en sortir. Remplacé à la 86e minute par Nico (non noté).
Ousmane Dembélé (8,5) : l'ailier français a été énorme. Dans son couloir droit, il a fait vivre un calvaire à Nacho, contraint de changer de côté à la pause tant il prenait l'eau. Une passe décisive chirurgicale sur le premier but, un corner parfaitement tiré sur le deuxième, le champion du monde tricolore, en donnant l'impression de ne pas forcer, a été létal dans tout ce qu'il a entrepris. Le genre de matchs qui peut l'inciter à rester et qui va lui donner beaucoup de crédit chez les dirigeants et les supporters. Remplacé à la 80e minute par Adama Traoré (non noté).
Pierre-Emerick Aubameyang (9,5) : lire commentaire ci-dessus.
Ferrán Torres (8) : son énorme raté au retour des vestiaires aurait pu lui faire très mal. Mais l'attaquant espagnol s'est immédiatement rattrapé en enfonçant un troisième but. Derrière, il a déroulé, avec une belle passe décisive pour Aubameyang mais surtout une activité débordante qui a énormément fait souffrir les défenseurs madrilènes. Proche du doublé à deux reprises, il a été excellent sur ce match.
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REAL MADRID 0-4 FC BARCELONE (mi-tps: 0-2) - ESPAGNE - Liga / 29e journée
Stade : Estadio Santiago Bernabu - Arbitre : Juan Martnez
Buts : - P. Aubameyang (29e) R. Araújo (38e) Ferrán Torres (47e) P. Aubameyang (51e) pour FC BARCELONE
Avertissements :
REAL MADRID :
FC BARCELONE :
Aubameyang a retourné le Real avec un doublé (29e, 51e)
Araujo a doublé la mise sur corner
Torres, sans pitié au retour des vestiaires (47e)
Sacré Barça !
Vinicius en plein cauchemar
Xavi tient son match référence
