Atletico : Simeone a perdu la recette...
Eliminé de la Supercoupe d'Espagne par l'Athletic Bilbao (1-2), jeudi, l'Atletico Madrid a confirmé ses difficultés. Entre une solidité défensive perdue et une attaque décevante, les Colchoneros ont perdu leur identité cette saison.
Tout va très vite dans le football. Huit mois après avoir célébré son titre de champion d'Espagne, l'Atletico Madrid traverse une crise footballistique et identitaire. Quatrième de la Liga à 16 points du leader, le Real Madrid, qui a joué un match en plus, le club espagnol est méconnaissable et enchaîne les performances décevantes, à l'image de son élimination en demi-finales de la Supercoupe d'Espagne contre l'Athletic Bilbao (1-2), jeudi.
Hier soir, à Riyad, les Colchoneros ont concédé leur neuvième défaite de la saison. C'est déjà une de plus que durant tout l'exercice 2020-2021. Ils ont également confirmé leurs difficultés dans le jeu. Après un premier acte cadenassé, les hommes de Simeone ont trouvé la faille sur corner et un but contre son camp d'Unai Simon (62e). Mais ils ont ensuite arrêté de jouer en voulant se reposer sur leur défense. Yeray Alvarez (77e) et Nico Williams (81e) en ont profité pour renverser la vapeur.
L'Atletico a perdu sa solidité défensive
Ces dernières années, l'Atletico aurait sans doute conservé son avantage. Mais force est de constater que sa solidité défensive, qui était son grand atout depuis l'arrivée de Simeone, n'est plus la même aujourd'hui. «On ne peut pas le cacher, l'équipe est faible défensivement et dans le jeu aérien, a reconnu le coach madrilène après le match. Cela nous prive d'occasions, de résultats et d'être plus haut au classement ou, dans ce cas, d'une finale.»
Depuis le début de la saison, les Rojiblancos ont encaissé en moyenne 1,21 but par match. Il faut remonter à l'exercice 2011-2012, le premier de Simeone sur le banc (il était arrivé en décembre 2011), pour retrouver trace d'une saison à plus d'un but encaissé par match. Depuis 2012, l'Atletico tournait à une moyenne comprise entre 0,54 à 0,86 but pris par rencontre.
Une attaque décevante
Cette nouvelle fragilité défensive n'est pas compensée offensivement (1,64 but marqué par match en moyenne). Plusieurs joueurs offensifs ne répondent pas véritablement aux attentes, et l'absence d'Antoine Griezmann, qui n'a joué que 33 minutes depuis la mi-décembre, est un véritable problème. Tout comme l'inefficacité de Luis Suarez. L'Uruguayen n'a plus marqué en championnat depuis le 7 novembre et traverse une crise de confiance dans la capitale espagnole.
Malgré ces signes inquiétants, la direction continue de faire confiance à Simeone. Les dirigeants madrilènes sont convaincus que le message d'El Cholo passe toujours dans le vestiaire. Ils se souviennent aussi que l'équipe sait rebondir. Comme en 2020 lorsqu'elle était 6e du championnat à onze journées de la fin, mais a su bien finir pour terminer à la 3e place. L'espoir d'un rebond est donc permis.
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