La Rojita prend sa revanche ! - Débrief et NOTES des joueurs (Espagne 2-1 Allemagne)
Deux ans après sa défaite face à l'Allemagne, l'Espagne a pris sa revanche en l'emportant face au tenant du titre (2-1), ce dimanche, lors de la finale de l'Euro Espoirs. Impressionnante techniquement, la Rojita, qui a laissé passer l'orage après l'ouverture du score, remporte la compétition pour la 5e fois de son histoire.
Presque une évidence. Battue pour son entrée en lice par le pays organisateur, l'Italie (1-3), l'Espagne a su hisser son niveau de jeu pour remporter, deux ans après son revers face au tenant du titre au même stade de la compétition, l'Allemagne (2-1), ce dimanche, en finale de l'Euro Espoirs.
Rapidement devant à la marque, la Rojita a été outrageusement dominée durant près de 40 minutes avant de profiter d'une terrible erreur de main d'Alexander Nübel pour dérouler. Un cinquième sacre dans cette compétition pour les Espagnols, qui rejoignent les Italiens au palmarès des nations les plus titrées.
Le bijou de Fabian Ruiz
Comme face aux Bleuets, la Rojita imposait d'entrée sa loi. Mais cette fois-ci, les partenaires de Ceballos prenaient immédiatement les commandes grâce à Fabian Ruiz, qui punissait Nübel d'une superbe frappe enroulée du pied gauche (1-0, 7e). Largement au-dessus techniquement, les Espagnols faisaient très forte impression. En face, les Allemands semblaient inhibés et ne parvenaient pas à enchaîner cinq passes consécutives dans le camp adverse.
Mais au fil des minutes, les partenaires de Tah prenaient peu à peu le dessus physiquement et dans l'occupation du terrain. Pas assez toutefois pour bousculer la formation ibère, toujours aussi à l'aise dans l'utilisation du ballon. Alors que l'Espagne dominait assez aisément la partie, Vallejo aurait pu écoper d'un carton rouge direct pour une énorme faute très dangereuse sur Waldschmidt. Un électrochoc pour les Allemands, archi-dominateurs mais muets jusqu'à la pause.
La bourde de Nübel
Au retour des vestiaires, les Espagnols subissaient toujours autant. Mais les champions d'Europe en titre, s'ils se montraient très pressants, manquaient cruellement d'inspiration dans les 30 derniers mètres et gâchaient un nombre important de situations. L'Espagne, elle, ne ratait pas l'occasion d'enfoncer le clou. Sur une frappe de Ruiz mal repoussée par Nübel, Olmo piquait parfaitement son ballon pour réaliser le break (2-0, 69e).
Un énorme coup dur pour l'Allemagne, proche de couler un peu plus quelques instants plus tard sur un modèle d'action collective que Ruiz ne parvenait pas à conclure. Soler, lui, fracassait le poteau, là-aussi après une nouvelle démonstration technique des hommes de Luis de la Fuente. Malgré la réduction de l'écart au score d'Amiri sur une lourde frappe contrée par Vallejo (2-1, 88e), les Espagnols retrouvent le toit de l'Europe, six ans après.
La note du match : 7/10
Une rencontre disputée. Rapidement devant, la Rojita a énormément subi durant près de 40 minutes avant de doubler la mise grâce à un cadeau de Nübel. Solides mais surtout bien rôdés techniquement, les Espagnols ont finalement maîtrisé cette partie sans problème. Les Allemands pourront regretter leur incroyable manque d'efficacité malgré leur belle réaction d'orgueil après l'ouverture du score.
Les buts :
- Nunez relance parfaitement sur Oyarzabal, qui dos au but, réalise une magnifique déviation sur sa gauche pour Fabian Ruiz. Le Napolitain s'enfonce dans la défense allemande et déclenche une somptueuse frappe enroulée du pied gauche de 20 mètres qui ne laisse aucune chance à Nübel (1-0, 7e).
- Ceballos remet en retrait pour Fabian Ruiz, qui allume la mèche à l'entrée de la surface. Nübel se couche bien mais n'a pas la main assez ferme pour garder le ballon dans ses gants. A l'affût, Olmo profite de la lenteur de l'arrière-garde allemande pour tromper le portier de Schalke d'un joli piqué (2-0, 69e).
- Sur le côté droit, à 25 mètres, Amiri ne se pose pas de question et allume la mèche. Le ballon part bien et Vallejo le dévie assez pour lober Sivera au milieu de sa cage (2-1, 88e).
Les NOTES des joueurs
Maxifoot a attribué une note (sur 10) commentée à chaque joueur.
L'homme du match : Marc Roca (8/10)
Sacré match réalisé par le milieu de l'Espanyol. Dans les moments forts comme les faibles, il a toujours su garder la tête froide pour contenir la fougue allemande. Un placement toujours judicieux, des relances propres, le Catalan a fait une très forte impression dans cette partie en évoluant tel un vieux briscard. De quoi attirer l'attention des plus grands clubs européens cet été ?
ESPAGNE -21ANS :
Antonio Sivera (6) : le gardien ibère a été globalement solide en repoussant des ballons dangereux en début de seconde période. Il est difficilement blâmable sur le but d'Amiri, trompé par la déviation de Vallejo.
Martín (5) : une rencontre moyenne. Rarement en bonne position sur le plan offensif, il a eu du mal à contenir les nombreuses vagues allemandes en seconde période. Fort heureusement, ses milieux lui ont prêté main forte.
Jesús Vallejo (7) : le défenseur central n'aurait très certainement pas dû terminer la rencontre après un tacle très musclé sur Waldschmidt à la 33e minute. A part ça, un match très solide avec de multiples interventions autoritaires, dont celle qui mène au contre sur le but d'Olmo. Même s'il dévie le ballon sur le but allemand, il réalise un match de capitaine.
Unai Núñez (7) : auteur de la relance victorieuse sur Oyarzabal sur l'ouverture du score, le Basque a montré un visage conquérant. Solide, il s'est fait respecter.
J. Firpo (6) : le latéral gauche du Betis Séville a été beaucoup moins actif ce soir. Désireux de ne pas se faire déborder, il a plutôt bien sécurisé son couloir. Sobre, mais efficace.
Marc Roca (8) : lire commentaire ci-dessus.
Fabián Ruiz (7,5) : très, très précieux. Toujours aussi impressionnant balle au pied, le milieu offensif de Naples a parfaitement lancé son équipe d'une superbe frappe enroulée du pied gauche. Il est également impliqué sur le but du break puisque c'est lui qui pousse Nübel à la faute sur son tir de l'extérieur de la surface. Remplacé à la 78e minute par Mikel Merino (non noté).
Pablo Fornals (4,5) : le futur joueur de West Ham a été beaucoup moins en vue que lors de la rencontre face aux Bleuets. Dominé physiquement par les Allemands, l'ailier espagnol n'a pas réussi à réaliser des différences dans son couloir. Remplacé à la 72e minute par Borja Mayoral (non noté).
Dani Ceballos (6,5) : bonne copie fournie par le meneur de jeu ibérique. Toujours placé entre les lignes, il a été important dans sa faculté à faire reculer le bloc allemand. Il est à la baguette sur le contre qui mène au second but espagnol.
Daniel Olmo (6) : une rencontre assez irrégulière. Plutôt remuant en début de match, il s'est montré effacé dans les moments difficiles. Son but en milieu de seconde période sur un joli ballon piqué vient néanmoins soulager la Rojita au meilleur moment.
Mikel Oiarzabal (5,5) : vingt très bonnes premières minutes pour l'attaquant de la Real Sociedad, qui a parfaitement su s'accommoder de son rôle de pivot avec une magnifique déviation sur le but de Ruiz. Par la suite, cela a été beaucoup plus compliqué. Remplacé à la 55e minute par Carlos Soler (non noté), qui a touché le poteau en seconde période.
ALLEMAGNE -21ANS :
Alexander Nübel (3) : le gardien de Schalke s'en voudra longtemps après sa terrible bourde sur la frappe de Ruiz qui mène au second but espagnol… Fébrile, il a raté sa finale.
Benjamin Henrichs (6) : le Monégasque a réalisé un match plutôt convaincant. Toujours aussi offensif, il obtient une occasion à l'heure de jeu, sur une frappe repoussée de justesse par Nunez. Défensivement, il s'est bien battu pour tenter de contenir ses adversaires.
Timo Baumgartl (5) : match moyen du joueur de Stuttgart. S'il a été efficace dans les duels aériens, il a eu beaucoup plus de mal à contenir les Espagnols lorsque ces derniers jouaient à terre.
Jonathan Tah (6,5) : très costaud. Le capitaine allemand a fait preuve d'autorité en remportant quasiment tous ses duels. Un comportement digne de la première à la dernière minute qui lui fait honneur.
Lukas Klostermann (4) : trop peu en vue. Il a été énormément débordé sur les percées espagnoles sur les côtés. Une rencontre ratée.
Mahmoud Dahoud (6) : une copie intéressante tendue par le milieu de Dortmund. Efficace à la récupération, il n'a jamais baissé les yeux malgré la maîtrise technique espagnole.
Maximilian Eggestein (5) : un ton en dessous de Dahoud. S'il a été présent dans l'impact, ses passes vers l'avant ont rarement été judicieuses. Il aurait pu largement mieux faire. Remplacé à la 78e minute par Lukas Nmecha (non noté).
Suat Serdar (4) : le milieu de Schalke est passé à côté de son match. Trop peu inspiré, l'ancien joueur de Mayence n'a jamais réussi à créer le décalage. Dommage. Remplacé à la 61e minute par Florian Neuhaus (non noté).
Nadiem Amiri (6) : à défaut d'avoir été brillant, le milieu d'Hoffenheim a été actif. Insuffisant toutefois pour mettre en difficulté la défense espagnole en dépit de son but sur une belle frappe déviée en fin de rencontre.
Gian-Luca Waldschmidt (4,5) : une déception. Le meilleur buteur de l'Euro (7 buts) est passé à côté de sa finale. Transparent en première période, il a souvent voulu forcer la décision au retour des vestiaires. Une partie ratée au plus mauvais moment.
Levin Öztunali (4,5) : le milieu offensif de Mayence a tout tenté, en vain. Malgré sa grosse activité dans le couloir droit, ses centres ne sont jamais arrivés à destination. Une déception. Remplacé à la 72e minute par Marco Richter (non noté).
Et pour vous, quels ont été les meilleurs et les moins bons joueurs du match ? Réagissez dans la zone de "commentaires" ci-dessous !
ESPAGNE -21ANS 2-1 ALLEMAGNE -21ANS (mi-tps: 1-0) - EURO -21ans, ITALIE 2019 - Finale
Stade : Dacia Arena - Arbitre : Sran Jovanovi
Buts : Fabián Ruiz (7e) Daniel Olmo (69e) pour ESPAGNE -21ANS - N. Amiri (88e) pour ALLEMAGNE -21ANS
Avertissements :
ESPAGNE -21ANS :
ALLEMAGNE -21ANS :
Andrea Pirlo était présent pour ce rendez-vous
Fabian Ruiz a ouvert la marque d'une belle frappe du pied gauche (1-0, 7e)
Olmo a inscrit un joli piqué pour le but du break (2-0, 69e)
La déception de Tah, auteur d'un bon match
La joie des Espagnols, vainqueurs de l'Euro
