Initialement prévu le 15 janvier dernier par Robert-Louis Dreyfus, le rachat de l'Olympique de Marseille n'a toujours pas été effectué. L'acquéreur potentiel du club olympien, Jack Kachkar, ne semble pas en mesure aujourd'hui d'assurer seul cette transaction, lui qui avait fourni une promesse d'achat le 16 janvier dernier. Retour sur une semaine riche en rebondissements.

Tout a commencé mercredi matin avec le «forfait» du patron de l'OM, de son président et de son repreneur potentiel à la réunion prévue par la DNCG. Cette dernière désirait contrôler les conditions juridiques et financières du projet de rachat de l'OM par l'homme d'affaires canadien Jack Kachkar. Un désistement massif assez surprenant alors qu'on sait que cet industriel pharmaceutique a déclaré avoir conclu l'acte d'achat le 1er mars dernier. Selon sa porte-parole, présente au siège de la DNCG mercredi, Kachkar «sollicite(rait) un autre rendez-vous à cet effet» . Il semblerait que le Canadien cherche à gagner du temps.

De mystérieux concurrents

Robert-Louis Dreyfus paraîtrait lassé par les différents reports sollicités par l'homme d'affaires. Il aurait ainsi, selon le quotidien régional La Marseillaise, concocté un plan de secours au cas où la «mission Kachkar» échouerait. Si ce cas de figure se présentait, «trois (repreneurs) pourraient sortir de l'ombre dans les jours qui viennent» selon le journal. On parle de trois poids lourds de la finance, vraisemblablement français.

Un fond de pension américain

Et pourtant, d'après La Provence datée d'hier, un avocat marseillais aurait lui aussi contacté RLD pour le compte d'investisseurs … étrangers. «Je représente un fond de pension américain et j'ai déjà fait une offre de 80 millions d'euros (…) C'est une offre sérieuse avec des garanties» a ainsi déclaré Me Eric Turcon dans les colonnes du quotidien. Bien loin du profil annoncé par La Marseillaise. Il serait surprenant que l'OM, en quête de stabilité, tombe entre les mains de fonds de pensions étrangers friands de spéculations capitalistes et de plus-values à court terme.

Sportfive entre dans la danse

À cette grande «mise en scène» vient se greffer un nouveau rebondissement. Au vu des difficultés du «protagoniste» Kachkar à réunir les garanties nécessaires au rachat du club, un nouvel «acteur» s'est proposé d'aider l'industriel pharmaceutique. Sportfive, qui possède déjà les droits commerciaux de bon nombre de clubs français dont Lyon et le PSG, serait près à investir 40 millions d'euros dans le projet Kachkar afin de devenir la régie commerciale de l'OM. Une participation qui correspondrait à 1/3 du prix réclamé par Robert Louis-Dreyfus pour la vente du club (115 millions d'euros).

Un nouveau «coup de théâtre» révélé hier par le quotidien L'Equipe qui plonge un peu plus l'avenir du club phocéen dans le brouillard. On en saura un peu plus le 25 mars, date à laquelle le Canadien devra définitivement confirmer la reprise du club.

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