Leader de la Premier League après neuf journées (23 points), Arsenal n’est pas au mieux en Ligue des Champions. Deux défaites (la dernière concédée à Kiev mardi 2 buts à 1), un match nul, un seul but marqué, cinq encaissés : les Gunners pointent à la dernière place du groupe B. Mais Arsène Wenger, entraîneur des vice-champions d’Angleterre en titre, n’entend pas renoncer.

Arsène Wenger, Arsenal rend visite à Charlton dimanche pour le compte de la dixième journée du championnat d’Angleterre. Avez-vous digéré la défaite subie à Kiev ?

« On ne peut pas dire que l’on ait digéré la défaite car elle a plutôt été indigeste tant sur la forme que sur le fond. Ce match à Kiev, nous ne devons jamais le perdre. Les joueurs méritaient beaucoup mieux. »

Votre équipe brille dans le championnat anglais et montre un visage plutôt décevant en Coupe d’Europe. Comment expliquez-vous ces résultats contrastés ?

« C’est très simple. Nous avons totalement loupé notre premier match de Ligue des Champions à domicile contre l’Inter (défaite 3-0). A Moscou (0-0) puis face au Dynamo de Kiev, Nous aurions dû gagner. Nous avons joué ces deux matches dans des conditions très difficiles. Nous sommes revenus de ces deux déplacements avec un point mais nous aurions tout aussi bien pu faire le plein. »

La qualification pour le deuxième tour est-elle toujours d’actualité ?

« J’y crois encore, oui. Mais il faut dire que nous sommes dos au mur. La moindre erreur sera fatale. Toutefois, je pense que l’équipe a les ressources mentales et techniques pour se qualifier. Mais ce sera très compliqué. »

Est-ce qu’une élimination d’Arsenal serait synonyme de saison manquée ?

« Non, quand même (rires)… Toutes les équipes éliminées de la Ligue des Champions ne ratent pas forcément leur saison. Une saison est réussie quand un club fait un bon parcours en championnat. C’est grâce à cette compétition que l’on peut juger la valeur d’une équipe. »

Justement, Manchester United et Chelsea, vos deux principaux concurrents pour le titre, ont des effectifs pléthoriques. Patrick Vieira est blessé à la cuisse pour au moins deux semaines. Pensez-vous qu’Arsenal est assez armé pour dominer la Premier League de bout en bout ?

« Je n’en sais rien. C’est un peu le côté incertain de l’épreuve. Nous n’avons joué que neuf matches. Il est donc un peu trop tôt pour prétendre que le classement ait pris une forme définitive. Les équipes de tête, Manchester United et Chelsea, sont-là. Liverpool et Newcastle manquent à l’appel mais je pense que ces deux formations reviendront dans le coup. Le côté pléthorique des effectifs de Chelsea et Manchester United peut, en effet, jouer en leur faveur à partir du mois de mars car ici, il n’y a pas de trêve. »

Merci, et bonne saison !