Le PSG a concédé hier soir sa deuxième défaite en deux journées de Ligue des Champions. Certes, les hommes de Vahid Halilhodzic ont montré un meilleur visage que lors de leurs dernières sorties, mais ça ne suffit pas à ce niveau de compétition. La presse française est largement revenue ce matin sur la prestation parisienne.

Les journaux cherchent des raisons à cet échec

«Paris tient une heure puis sombre à nouveau» . En une phrase, Le Parisien a tout résumé. Deux périodes se distinguent dans ce match : pendant une heure, «le froid moscovite a semblé être le théâtre du renouveau du PSG» . Une heure durant laquelle les joueurs de Vahid Halilhodzic «ont livré leur meilleure prestation de la saison» . Et puis, à partir du premier but du CSKA Moscou, c'est la «débandade» , «l'écroulement» dans le camp parisien. Les coéquipiers de José Pierre-Fanfan ont alors accumulé les approximations : «duels perdus, mauvais choix, passes imprécises, contrôles ratés» , la liste de leurs erreurs est longue, et demande explication. Est-ce dû à «trop d'insuffisances» , au «faux-rythme» de la rencontre ou au «recul parisien» en seconde mi-temps ? Le réajustement tactique de Vahid Halilhodzic, qui a positionné son équipe en 3-5-2, lui, n'est pas en cause. Au contraire, le niveau de jeu du PSG s'en est trouvé «immédiatement amélioré» . La chance n'a pas non plus souri à Letizi et aux siens : le gardien parisien ne s'est en effet incliné que sur «une belle parade sur le premier but» , sans oublier qu' «il effleure le penalty» . Dans les notes du journal il récolte un honorable 6 sur 10, alors que Bernard Mendy s'en tire avec un 3,5 sur 10 : «il a à peu près manqué toutes ses interventions et a aussi loupé tous ces centres» . Le quotidien ne mâche pas ses mots… Enfin, si «les progrès sont réels» ils ne changent rien à la dureté du résultat. Après deux matches de Ligue des Champions, le PSG «a déjà largement hypothéqué ses chances de qualification pour les seizièmes de finale» . Des seizièmes de finale, en Ligue des Champions ? La défaite trouble jusqu'aux journalistes du Parisien.

Après cette nouvelle défaite, «Paris s'enlise» , annonce L'Equipe en Une. Le journal cherche des raisons à ce «retour au quotidien» , après la victoire en championnat contre Strasbourg. Le «manque de réalisme offensif» et «sa passivité dès qu'il est mené au score» expliquent en partie la défaite du PSG. Un PSG qui avait pourtant fait preuve de «répondant» et d' «application» , au point de former pendant plus d'une mi-temps «un bloc cohérent» . Mais le club de la capitale est «très fébrile» et, même si elle joue bien, «il y a toujours un moment où il lâche» . Pourtant les coéquipiers de Pauleta ont proposé hier soir «un jeu vers l'avant plus rapide que d'habitude» . Mais trop souvent «une erreur technique vint briser les mouvements esquissés» . L'analyse des performances de chacun est sévère : Helder, libéro hier soir, «n'a rien montré» et récolte un 4 sur 10. Avec cette défaite, «l'avenir parisien en Ligue des Champions s'est un peu plus assombri» . L'Equipe conclut par une question à faire frémir tous les supporters du club de la capitale : «n'est ce pas à côté d'une saison toute entière que le PSG est en train de passer» ?

Allons faire un tour dans la presse nationale et généraliste : Le Monde évoque la «Défaite du Paris SG contre le CSKA Moscou (2-0)» en termes très durs : les Parisiens «ne font pas le poids dans la plus prestigieuse des compétitions européennes» . Après la gifle infligée par Chelsea au Parc des Princes (0-3) et ce nouvel échec en Russie, «le Paris Saint-Germain a dilapidé le peu de crédit qu'il lui restait en Ligue des champions» . L'Europe paraît trop grande pour ce PSG auteur de «rares éclairs en attaque» mais «incapable de concrétiser ses occasions de la première mi-temps» . Le plus frustrant est que «l'adversaire qui leur était proposé mercredi n'avait rien d'un épouvantail» . Le CSKA Moscou était en effet prenable, ce qui augmentera encore les regrets des coéquipiers de José Pierre-Fanfan.

Les sites spécialisés ne peuvent que constater les dégâts

«Coup de froid pour Paris» . C'est avec ce titre que football365 évoque la défaite parisienne en terre moscovite. Une défaite difficile à accepter face à des Russes «qui n'ont pas démontré une probante supériorité» . Le PSG a effectué «une bonne première mi-temps» et «n'ont pas été inférieurs» à leurs adversaires du jour. Les coéquipiers du brésilien Vagner Love ont marqué leurs deux buts pendant «un moment d'euphorie» . Les hommes de Vahid Halilhodzic ont encaissé «sans parvenir à réagir» . Au niveau des performances individuelles, Coridon reçoit un 6 sur 10 plutôt encourageant : il a «abattu un gros travail au poste de meneur de jeu» .

Comme le dit si bien le site Sport24.fr, «Ça se complique» pour le Paris Saint-Germain en Ligue des Champions. Avec cette seconde défaite en deux journées, «le PSG n'a plus de joker» pour espérer atteindre les huitièmes de finale. Pourtant, il s'en est fallu de pas grand-chose hier soir pour que les coéquipiers du capitaine Pierre-Fanfan ne ramènent un bon résultat de Moscou : ils s'étaient en effet montrés «à l'image du PSG de l'an dernier» , ce qui est un vibrant compliment lorsqu'on repense aux exploits de Heinze et consorts. «Bien dans leur match durant une grosse heure de jeu» , le club de la capitale a laissé constater une nette «éclaircie» . Face à une équipe «solide et bien équilibrée» , les joueurs du CSKA Moscou «ne trouvaient absolument pas la faille dans l'arrière-garde parisienne» . Bref, pendant une heure, le Paris SG était parvenu à «parfaitement mener sa barque» . Malheureusement, «le CSKA accélère» et profitant d'un «petit moment d'inattention» fort regrettable, ouvre le score… Ballotté, «le navire parisien prenait complètement l'eau» . Le deuxième but moscovite intervient finalement «logiquement» .

A moins d'un miracle, le Paris Saint-Germain ne se qualifiera pas pour les huitièmes de finale de la prestigieuse Ligue des Champions. Il pourra longtemps regretter d'avoir fléchi hier, alors que la victoire semblait à sa portée. Place désormais au championnat pour une équipe toujours mal en point…

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