Entre les deux, le courant ne passait pas. Le président du Real Madrid, Florentino Perez, a donc tranché et donné la main à son entraîneur José Mourinho en débarquant son homme de confiance et ami, le directeur général Jorge Valdano.

Derrière les sourires de façade, Mourinho a eu la peau de Valdano

En conflit avec José Mourinho, Jorge Valdano a été limogé par le président Florentino Perez mercredi soir. Ce n'est pas une nouveauté, entre les deux hommes, le courant ne passait pas. Le directeur général et l'entraîneur du Real Madrid se sont opposés cette saison sur certains choix sportifs, le recrutement d'un attaquant cet hiver par exemple, mais aussi le cas Karim Benzema, à qui le Portugais n'a pas fait de cadeau depuis son arrivée au club l'été dernier.

F. Perez – «Mourinho a demandé plus d'autonomie»

Pour éviter que la situation ne s'envenime la saison prochaine, Perez a donc dû trancher. Et même s'il entretient une amitié avec Valdano, le président madrilène a préféré conserver le Special One. «Il y avait deux fortes personnalités et l'harmonie nécessaire faisait défaut. Vous en avez tous été les témoins cette saison. Il y avait un dysfonctionnement clair qu'il fallait résoudre» , a-t-il expliqué en conférence de presse, avant de souligner que le départ de Jorge Valdano était douloureux pour lui.

Il n'est d'ailleurs peut-être pas définitif car Mourinho n'est pas du genre (jusqu'à présent en tout cas) à rester très longtemps dans le même club. Quand l'ancien coach de Porto, Chelsea et l'Inter mettra les voiles, Valdano pourrait alors réapparaitre… «Mourinho n'a rien exigé. Il a demandé plus d'autonomie, conformément à ce qui se fait en Angleterre. Tout ce que nous faisons, nous le faisons car ce sont de bonnes décisions qui ne prennent pas en compte les sentiments personnels» , a poursuivi Perez.

J. Valdano – «une différence de philosophie»

Mourinho a donc gagné sa bataille face à Valdano. Directeur sportif du Real de 2000 à 2006 sous la première ère Perez, l'ancien international argentin avait repris du service à l'été 2009, au moment du retour du président aux manettes. «Je suis toujours resté à ma place. Il y avait une différence de philosophie du football» , a jugé Valdano mercredi soir en conférence de presse, qui n'avait pas apprécié notamment le jeu contre-nature développé face au Barça lors de la série des quatre Clasicos. Mourinho a donc désormais les pleins pouvoirs sportifs au Real. Et Benzema a perdu un allié de poids…