La Fédération japonaise de football (JFA) envisagerait une rupture historique avec la Confédération asiatique (AFC). Selon plusieurs sources japonaises et irakiennes, Tokyo songerait à créer une nouvelle instance, la Fédération d’Asie de l’Est, en réaction à l’influence croissante du Qatar et de l’Arabie Saoudite sur les décisions de l’AFC. Une fronde inédite, née d’un sentiment d’injustice sportive et politique.
Ces dernières semaines, plusieurs décisions ont mis le feu aux poudres. L’organisation de l’intégralité de la Ligue des Champions asiatique en Arabie Saoudite, le retrait du Shandong Taishan en pleine compétition – ayant pénalisé le Vissel Kobe – ou encore une amende jugée abusive contre le club japonais ont été perçus comme des preuves flagrantes de favoritisme envers les pays du Golfe. Pour la JFA, l’équité sportive n’est plus garantie.
L’idée d’une scission, rassemblant le Japon, la Corée du Sud, la Chine ou encore le Vietnam, gagne donc du terrain. Une telle rupture bouleverserait l’équilibre du football asiatique, priverait l’AFC de ses marchés les plus dynamiques et poserait un véritable casse-tête à la FIFA. Car au-delà du sport, cette fronde traduit un affrontement d’influences : celle du soft power asiatique face à la puissance financière du Golfe.