Guy Chambily ne lâche pas l'affaire. Décidé à en finir avec Raymond Domenech, le doyen de la FFF prédit une grosse surprise pour le conseil fédéral, prévu ce vendredi. Alors, la Fédé peut-elle virer Raymond Domenech ? Eléments de réponse.

Sorti du silence en début de semaine pour clamer son opposition au maintien de Raymond Domenech à son poste, Guy Chambily n'en démord pas. Pour le doyen de la FFF, le conseil fédéral, programmé ce vendredi, pourrait accoucher d'une grosse surprise. «Mon intervention a ébranlé Jean-Pierre Escalettes qui, contrairement à une partie de son entourage, ne veut pas défendre l'indéfendable, déclare l'ancien dirigeant du SM Caen dans France Football week-end. Le président accepte volontiers les critiques qui touchent l'équipe de France. Je ne désespère pas d'arriver à une solution. Il va se passer quelque chose. 90% du Conseil fédéral sont contre Domenech, je le sais malgré ce que les uns et les autres peuvent bien dire.»

Pour Guy Chambily, un homme a les cartes en main. Il s'agit du président de la Fédération : «il suffirait que Jean-Pierre [Escalettes] ne mette pas son poids dans la balance et laisse les gens voter en pleine conscience et il pourrait y avoir une surprise.» Mais la question de confiance en le sélectionneur a-t-elle bien été portée à l'ordre du jour ? Cela ne semble pas être le cas. «J'ai reçu l'ordre du jour de vendredi, il n'y a pas la requête de M. Chambily, a indiqué à l'AFP Bernard Saules. Un point sera fait sur le parcours de l'équipe de France mais pas sur le maintien de Raymond Domenech»

Vote ou pas vote ?

Le président de l'Unaf (Union nationale des arbitres français) doute du reste de la tenue d'un vote, sans même parler d'une consultation à bulletins secrets. «On ne va pas voter à chaque conseil fédéral pour ou contre le maintien de Domenech, a-t-il poursuivi. Il faut faire corps avec l'équipe de France et laisser les gens travailler. Si Jean-Pierre Escaletes souhaite que le Conseil fédéral s'exprime, il le fera. Mais je ne doute pas du résultat du vote ou alors ce serait un tsunami» , a conclu Saules. Il est vrai que l'on voit mal le conseil fédéral saborder Raymond Domenech à six mois de la Coupe du monde, alors que l'instance n'a pas eu le courage de le remercier après le fiasco de l'Euro 2008. On sera définitivement fixés après le point de presse de Jean-Pierre Escalettes, prévu à la mi-journée, au siège de la FFF.