Les boulets rouges sont de sortie ce lundi. Alors que les attaques fusent contre le sélectionneur de l'équipe de France, l'entraîneur de la Serbie Radomir Antic et son buteur Milan Jovanovic apportent de la poudre aux canons des anti-Domenech. De quoi chatouiller l'orgueil des Bleus ?

Leader du Groupe 7 avec quatre points d'avance sur la France, la Serbie se sent plus forte que jamais. Présent au Stade de France samedi dernier, le sélectionneur national Radomir Antic a pu se faire un avis sur les troupes de Raymond Domenech. «Mon sentiment est que la France n'a pas de solution de rechange pour pallier l'absence de Franck Ribéry. Derrière, Escudé m'a semblé assez lent. Les Français étaient dominateurs en première mi-temps, mais cela est la conséquence d'un choix tactique de l'entraîneur roumain» , relaie l'AFP. A deux jours du choc à Belgrade entre les deux équipes, Antic ne craint donc pas particulièrement les Bleus.

Vidic plus mesuré

L'attaquant Milan Jovanovic (28 ans, 19 sélections et 8 buts) non plus. Dans une interview publiée par l'AFP, l'international serbe du Standard de Liège s'est dit stupéfait des carences affichées par l'équipe de France. «Le sélectionneur n'a visiblement pas encore trouvé le meilleur schéma. Il éprouve des difficultés à mettre en place son puzzle. C'est étrange car il a tout de même de sacrés joueurs à sa disposition. Cela s'explique sans doute par l'arrivée de nouveaux éléments. Peut-être y a-t-il des problèmes de complémentarité entre certains. C'est une équipe encore en chantier. A nous d'en profiter» , a-t-il remarqué. De quoi piquer la fibre compétitrice des Tricolores.

La Serbie devrait tout de même se méfier un minimum avant de crier victoire, comme l'a suggéré le défenseur central Nemanja Vidic (27 ans, 40 sélections et 2 buts). «En accrochant les Bleus, la Roumanie nous a facilité la tâche. Mais, après la France, nous devrons nous aussi jouer contre la Roumanie. Donc rien n'est encore fait dans ce groupe» , rappelle le défenseur de Manchester United. Certains de conserver la première place du G7 après la rencontre de mercredi, les Serbes ne sont en effet pas encore à l'abri. Car les Bleus, en cas de victoire, reviendraient à un point. Sachant que la Serbie doit encore recevoir la Roumanie et terminer en Lituanie, tandis que les Bleus recevront tour à tour les Iles Féroé puis l'Autriche, les jeux ne sont pas complètement faits.