PSG : un Vitinha de gala
Auteur d'un triplé, Vitinha a porté le Paris Saint-Germain face à Tottenham (5-3) mercredi en Ligue des Champions. Le milieu de terrain portugais était à un niveau exceptionnel au Parc des Princes. Celui du prochain Ballon d'Or pour son adversaire du soir.
On savait Vitinha précieux. On l'a vu essentiel, presque injouable. Mercredi soir, le milieu portugais a offert au Parc des Princes une prestation majuscule, emballée par un triplé et une impression de maîtrise qui a longtemps maintenu le Paris Saint-Germain à flot face à un Tottenham accrocheur (5-3) en Ligue des Champions.
Deux bijoux
Jusqu'à la 45e minute, Paris n'avait pas cadré le moindre tir. Alors le petit chef d'orchestre a décidé de tout faire lui-même avec frappe sèche du pied droit, sans contrôle, depuis l'extérieur de la surface : transversale rentrante (45e) ! Un bijou, tombé de nulle part, mais venu débuter le récital d'un joueur magnifique.
Car Vitinha ne s'est pas arrêté là. Quand Randal Kolo Muani a replacé les Spurs devant dès le retour des vestiaires, c'est encore le Portugais qui a remis Paris dans le sens de la marche, d'une frappe enroulée du gauche après un petit numéro à l'entrée de la surface (53e). «Celui-là, c'est mon préféré» , soufflait-il, sourire aux lèvres, au micro de Canal+.
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T. Franck – «c'est peut-être le prochain Ballon d'Or»
Même ses erreurs, il les a effacées. Coupable d'une perte de balle fatale sur la réduction du score adverse, l'ancien joueur de Porto a provoqué puis transformé un penalty quatre minutes plus tard pour s'offrir un triplé (76e). Au bout du temps additionnel, il a quitté la pelouse sous une ovation, suivi d'un hommage appuyé de l'entraîneur adverse Thomas Frank : «C'est peut-être le prochain Ballon d'Or. Waouh, quel joueur !»
«En vérité, je n'avais jamais pensé à inscrire un triplé» , a avoué Vitinha, élu homme du match par la rédaction de Maxifoot, après la rencontre. Mais si son coéquipier en club et en sélection João Neves y est parvenu deux fois cette saison (contre Toulouse et l'Arménie), alors pourquoi pas lui ? «C'est vrai que quand ça se passe, tu te dis : 'peut-être que je peux le faire aussi'. C'est un peu dans la tête.» La sienne est bien faite, tandis que son corps ne le lâche pas.
Dans une saison où les organismes tirent chez plusieurs cadres parisien, Vitinha traverse le calendrier sans un accroc. Jamais blessé, rarement ménagé, il est le deuxième joueur de champ le plus utilisé par Luis Enrique (derrière Warren Zaïre-Emery). Hier, ses statistiques sont encore impressionnantes : trois buts, donc, mais aussi 109 ballons touchés (record du match) et 93% de passes réussies (sur 94 passes tentées). Un pilier, un vrai.
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