Celje : Riera fait encore des siennes...
Vainqueur sur la pelouse de Shamrock Rovers (0-2), jeudi en Ligue Conférence, Albert Riera a une nouvelle fois fait parler de lui pour autre chose que son jeu. Fidèle à son tempérament provocateur, l'entraîneur du NK Celje a eu des mots malheureux à l'encontre de son homologue irlandais, Stephen Bradley.
Une image négative qui commence désormais à lui coller sérieusement à la peau. Habitué aux dérapages verbaux, Albert Riera semble incapable de se départir d'une forme d'arrogance devenue sa marque de fabrique.
Dans un football où les entraîneurs s'emploient à soigner leur image, le technicien espagnol cultive l'opposition et revendique le conflit. Une posture qui finit par l'éloigner davantage du respect qu'il exige pourtant de ses pairs.
L'attaque de trop
Après le succès sur le terrain des Shamrock Rovers, l'ancien ailier de Liverpool a remis une pièce dans la machine en visant directement Stephen Bradley après avoir refusé de lui serrer la main. «Bradley est en Irlande depuis de nombreuses années. Je pense qu'il est ici depuis déjà neuf ans. Même après avoir gagné dans ce pays, il reste ici. Aucun club étranger ne vient le chercher. Je pense que cela signifie quelque chose.» Des propos désinvoltes, révélateurs d'un ego toujours prompt à s'enflammer.
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L'Irlandais, en poste depuis 2016 et quadruple champion d'Irlande, n'a pas cédé à la provocation. Il a tout de même tenu à donner le fond de sa pensée concernant le technicien ibère : «Cet homme n'a aucune classe, à aucun égard. Je pense que cela saute aux yeux. Ses propos le résument bien. S'il avait fait ses devoirs, il ne parlerait pas comme ça. Ma priorité numéro un ces dernières années était assez claire.» Une allusion à la maladie de son fils, atteint d'une leucémie, qui replace la dignité là où Riera n'a offert que distance et maladresse.
Une habitude bien installée
Pour ceux qui l'ont connu à Bordeaux, la scène n'a rien de surprenant. En décembre 2023, le Majorquin s'était déjà accroché avec David Giguel, entraîneur d'Angoulême, en Coupe de France. Un mois plus tard, l'agent de Stian Gregersen l'accusait d'avoir «menacé» son joueur et provoqué son départ malgré une récente prolongation. Puis ce fut son prédécesseur en Gironde, David Guion, qui dénonça son «manque d'humilité» et son irrespect envers les autres techniciens.
En avril 2024, une nouvelle polémique éclatait après une défaite face à Saint-Étienne, Riera étant soupçonné d'avoir giflé un joueur adverse. Le club parla d'une simple «bousculade» , sans vraiment convaincre. Partout où il passe, le technicien de 43 ans laisse derrière lui un parfum de tension. Cette fois, la polémique dépasse pourtant le cadre habituel : en s'en prenant à un entraîneur respecté pour son parcours personnel et son ancrage humain, Riera a donné à son tempérament un écho qui dépasse désormais le microcosme français.
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