Equipe de France : Maignan, la main qui tremble

Fébrile face à l'Espagne (4-5), jeudi, Mike Maignan a confirmé sa passe difficile. Moins tranchant, moins décisif, le gardien des Bleus ne rassure plus autant après une saison compliquée avec l'AC Milan.

Mike Maignan, l'ombre d'un doute ?

En l'espace de quelques mois, le ton a changé autour de Mike Maignan (29 ans). Considéré comme l'un des meilleurs gardiens du monde depuis plusieurs années, le successeur d'Hugo Lloris traverse une période compliquée. Une baisse de régime qui s'est vérifiée contre l'Espagne (4-5), jeudi, en demi-finale de la Ligue des Nations.

Maignan ne rassure pas

Il est ainsi devenu le premier portier à encaisser cinq buts dans une même rencontre avec l'équipe de France depuis 56 ans. Un match durant lequel la comparaison avec Unai Simon a fait mal : alors que son homologue espagnol a multiplié les parades, le Bleu, lui, n'a jamais semblé capable de repousser la Roja. Il n'est pas totalement irréprochable sur le deuxième but signé Mikel Merino, en bouchant assez mal son angle sur la gauche, et se distingue surtout par une main trop peu ferme sur la cinquième réalisation de Lamine Yamal.

Une soirée pénible qui s'inscrit dans la droite lignée de ses performances avec l'AC Milan. Moins autoritaire, Maignan n'a pas retrouvé son niveau d'excellence malgré une condition physique retrouvée (53 matchs disputés en club). Là où il dominait la Serie A et s'imposait comme une référence, il est devenu irrégulier, moins sûr dans ses sorties, moins impérial sur sa ligne, avec plusieurs bourdes à son actif. Un flou qui n'est pas étranger aux rumeurs d'un départ vers Chelsea après l'arrêt des discussions pour une prolongation.

Chevalier reste derrière... et attend son heure

À terme, Maignan peut-il craindre pour sa place de titulaire ? Difficile à imaginer avant la Coupe du monde 2026 et le départ programmé de Didier Deschamps. Sa qualité sur les penalties et lors des séances de tirs au but reste précieuse. En mars dernier, il avait notamment repoussé une tentative d'Andrej Kramaric, avant de se montrer décisif quelques jours plus tard lors du match retour gagné aux tirs au but (2-0, 5-4 tab). Une fiabilité dans cet exercice qui lui permet, pour l'instant, de garder la concurrence à distance.

Néanmoins, le dernier rempart formé au Paris Saint-Germain ne devra pas se reposer sur ses lauriers. Derrière lui, Lucas Chevalier a été promu doublure devant Brice Samba. Le Dogue, sacré meilleur gardien de Ligue 1 et suivi par plusieurs grands clubs, attend toujours une première cape pour montrer l'étendue de son talent. La petite finale contre l'Allemagne, dimanche (15h), pourrait être l'occasion de montrer ce dont il est capable… à condition que Deschamps lui offre cette chance.

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