Inter : le crash monumental
Malgré son expérience des grands rendez-vous, l'Inter a pris une déculottée historique face au Paris Saint-Germain (0-5), samedi soir, en finale de la Ligue des Champions. Une humiliation européenne inédite qui pourrait bien marquer la fin d'un cycle pour les Nerazzurri.

Une finale ne se joue pas, elle se gagne. Un poncif mille fois entendu — et mille fois répété par ceux qui la perdent. L'Inter a cru pouvoir verrouiller la rencontre. En plantant le bus dans sa moitié de terrain, les hommes de Simone Inzaghi pensaient frustrer le Paris Saint-Germain et faire de la patience une arme. Grosse erreur. Car si le bus était garé, il était surtout à sec.
Le bus n'avait plus de carburant
Après 20 minutes, la meilleure défense de la phase de ligue (un but encaissé en huit matchs) s'est transformée en passoire. Tactiquement, l'Inter a raté sa copie. Le choix de bloquer l'axe a libéré les côtés, là où Paris excelle. Ni Nicolo Barella, ni Hakan Çalhanoglu, n'ont réussi à colmater. Les pistons se sont retrouvés aspirés trop haut, exposant les centraux, lents et isolés. Résultat : aucune intensité à la perte, aucune transition, aucune réponse. Juste de l'impuissance.
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«L'adversaire nous a surclassés. Nous sommes tombés très bas» , a reconnu le président intériste, Giuseppe Marotta, livide. «Ils allaient deux fois plus vite que nous. Ces défaites en finale peuvent parfois te laisser de l'amertume mais, en réalité, tu sors du terrain et tu te demandes : 'Que pouvions nous faire ?'» , a même osé Acerbi, complètement perdu sur le terrain, qui a passé plus de 90 minutes à prendre des courants d'air dans le dos.
L'impuissance de l'Inter
Que pouvait concrètement faire l'Inter ? Difficile de trouver une explication après coup. L'expérience amère de la finale d'Istanbul contre Manchester City (0-1), il y a deux ans, n'a servi à rien. Jamais dangereux – trois fois moins de tirs, seulement deux tirs cadrés - ils ont été renvoyés dans les cordes par des Parisiens plus décidés, plus vifs, plus incisifs, plus forts tout simplement. L'écart de six ans de moyenne d'âge entre les deux onze s'est fait ressentir à tous les niveaux.
«Il n'y a pas grand-chose à dire, ils étaient meilleurs. Ils en voulaient plus et c'est le plus grand regret. Il ne faut pas se cacher, c'était un match à sens unique» , a soupiré Barella, le regard figé, en zone mixte. Un aveu d'échec assez terrible pour une équipe qui a pourtant sorti le Bayern Munich et le FC Barcelone. «Ils étaient injouables même si nous y avons mis du nôtre. Nous étions bloqués mentalement et physiquement» , a embrayé Acerbi.
La fin d'un cycle avec Inzaghi
La question de l'avenir de Simone Inzaghi va forcément se poser. Alors qu'il visait le triplé, l'entraîneur italien va ressortir de cette saison bredouille après une glissade dans la dernière ligne droite. S'il a reconnu sans aucun problème «la victoire incontestable du PSG» , le technicien milanais a dû faire face à la colère de David Frattesi, furieux de ne pas avoir disputé la moindre minute dans ce match. Un échange houleux qui en dit long sur la nervosité qui a gagné le vestiaire.
D'autant qu'il a été question d'un possible départ vers Al Hilal, qui lui offre un pont d'or pour succéder à Jorge Jesus. Après une telle désillusion qui pourrait marquer une véritable rupture, la fin d'un cycle, le coach transalpin devrait probablement reconsidérer son futur. Après six titres glanés (une Serie A, trois Supercoupe d'Italie, deux Coupe d'Italie) mais deux finales perdues en Ligue des Champions, son Inter a très certainement vécu son enterrement aux yeux du monde.
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