PSG : Donnarumma, Mbappé et Enrique tancés par la presse européenne
En France comme à l'étranger, la presse pointe du doigt les performances du gardien Gianluigi Donnarumma et du défenseur central Lucas Beraldo, après le revers du Paris Saint-Germain face au FC Barcelone (2-3) en quart de finale aller de Ligue des Champions. L'attaquant Kylian Mbappé en prend aussi pour son grade, comme le coach Luis Enrique.
«Remonter la pente.» Ce jeudi, au lendemain de la défaite du Paris Saint-Germain face au FC Barcelone (2-3), en quart de finale aller de la Ligue des Champions, le quotidien L'Equipe estime la situation «mal embarquée».
Le journal met notamment en lumière les performances ratées de «l'incorrigible Donnarumma», le gardien retombé dans ses travers, et du «naufragé Beraldo», le défenseur central symbole de «la fébrilité défensive» parisienne.
Donnarumma prend cher
«La vérité, c'est que Gianluigi Donnarumma n'a pas pu réaliser l'arrêt permettant au Paris-Saint-Germain de ne pas avoir à parler d'exploit ce matin pour envisager une demi-finale européenne», analyse L'Equipe au sujet du portier qui «n'a une fois encore pas su se mettre au niveau de l'événement». Sur les ondes de RMC, le consultant Jérôme Rothen a lui aussi été surpris par le manque d'assurance de l'Italien «Ce qui est terrible, c'est qu'on avait l'impression que cette année était la bonne. Il avait retrouvé de la régularité et le premier match où tu as besoin de joueurs cadres... Il n'a plus d'excuse avec le CV qu'il a. Ce n'est plus un jeune gardien avec Keylor Navas dans les pattes. Il a été mis numéro 1, maintenant il doit assumer», a estimé l'ancien international français.
À l'étranger, le Parisien se retrouve aussi remis en cause. «Le fantôme de Benzema est apparu», a jugé le journal espagnol Marca, en référence à sa boulette balle au pied face au Real Madrid (1-3), en 8es de finale retour, il y a deux ans. En Angleterre, The Athletic a estimé que «sa confiance semblait brisée» après son intervention manquée dans ses six mètres, sur le troisième but catalan.
Mbappé et Beraldo pas épargnés
Les titres de presse espagnols n'ont évidemment pas manqué d'égratigner l'attaquant Kylian Mbappé, passé à côté de son match. «Mbappé avait méprisé le Barça, une arrogance qu'il a payée cher hier soir. Koundé l'a mis à nu, dévoilant toutes ses lacunes», explique le journal catalan Sport. Mundo Deportivo met aussi en avant la mauvaise performance de l'ancien Monégasque. «Mbappé, le bourreau du Barça lors des précédents matchs, est passé totalement inaperçu», juge le quotidien qui a titré en français, «Très bien», pour l'occasion. Pour AS, «la star française a disparu pendant 90 minutes», alors qu'en Angleterre, The Telegraph estime que «Raphinha a éclipsé Mbappé» .
Quant au défenseur central Lucas Beraldo, L'Equipe estime qu'il «a raté son match dans les grandes largeurs, mis au supplice par les déplacements de Robert Lewandowski, dont il n'a jamais su gérer les décrochages et le talent, et très fébrile dès que le PSG a été exposé aux transitions catalanes». Le Brésilien écope d'un 2/10 selon les journalistes du quotidien français, comme pour la rédaction de Maxifoot (voir Débrief et Notes ici), soit la plus mauvaise note de la partie.
Enrique vivement critiqué
Les journaux madrilènes AS et Marca, malgré le succès de l'Atletico Madrid contre le Borussia Dortmund (2-1) dans le même temps, ont consacré une partie de leur Une à la rencontre du Barça. «Champions Liga», titre le premier quotidien, et «Quelle belle nuit», affiche le second sur sa couverture. AS se permet de faire dégonfler le melon de l'entraîneur parisien Luis Enrique, suite à sa déclaration en conférence de presse, où il affirmait mieux représenter l'ADN du Barça que Xavi, le coach actuel des Blaugrana. «L'ADN ne suffit pas. Luis Enrique, en amont, a voulu transformer le match en un combat d'ego. (...) Xavi a répondu sur le terrain en remportant le match», résument les journalistes.
Sur la radio RMC, l'éditorialiste Daniel Riolo a également fustigé le manager du PSG, auquel il reproche de ne pas adopter une tactique stable. «Il fait des surprises, c'est Kinder Surprise ! Tous les jours ils ouvrent un oeuf et découvrent comment ils vont jouer... Les joueurs sont surpris par les compos. Est-ce qu'on peut m'expliquer à quoi ça sert ? Ça fait six mois que je demande à quoi ça sert ! Quand est-ce que ça a marché ? Xavi fait un 4-3-3 basique, tout simple, avec chaque mec à sa place. Luis Enrique, lui, change tout», a-t-il déploré. Désormais, pour renverser la vapeur lors de la manche retour, ce «Paris trop naïf», comme l'a titré le quotidien régional Le Parisien, devra montrer qu'il a le caractère et le talent pour prétendre au dernier carré de la C1.
La Une de L'Equipe - «Remonter la pente»
La Une du Parisien - «Paris trop naïf»
La Une de Sport - «Brutal !»
La Une de Mundo Deportivo - «Très bien»
La Une de Marca - «Quelle belle nuit !»
La Une de AS - «Champions Liga»
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