Au bout du suspense, les Bleues quittent le Mondial - Débrief et NOTES des joueuses (Australie 0-0, 7-6 tab France)
Au terme d'une séance de tirs au but interminable (0-0, 7-6 tab), l'Australie a arraché sa qualification pour la première demi-finale de Coupe du monde de son histoire. L'équipe de France féminine s'arrête au stade des quarts pour la troisième édition consécutive.
L'aventure de l'équipe de France s'arrête encore en quarts de finale de la Coupe du monde féminine. Pour la troisième édition consécutive, les Bleues quittent le tournoi aux portes du dernier carré. Après l'Allemagne (1-1, 4-5 tab) en 2015, puis les Etats-Unis (1-2) en 2019, c'est l'Australie (0-0, 6-7 tab) qui a mis fin au rêve des Tricolores ce samedi.
Les premières occasions pour les Bleues
Face à des Australiennes soutenues par leur public, les Françaises ont montré un bon visage pendant une demi-heure au cours de la première période. Malgré quelques signes de fébrilité face au pressing adverse, les Bleues ont globalement dominé le début de match, se procurant les plus belles occasions. Diani a allumé la première mèche sur une frappe qui passait près du cadre, puis Le Sommer et Lakrar ont sollicité la gardienne australienne.
Le sauvetage de De Almeida
Mais le dernier quart d'heure a été plus difficile pour les joueuses d'Hervé Renard. Et sur une mésentente entre Peyraud-Magnin et Karchaoui, Fowler aurait pu ouvrir le score à cinq minutes de la pause sans un sauvetage sur sa ligne de De Almeida ! Derrière, il fallait une bonne sortie de Peyraud-Magnin dans les pieds de Fowler pour empêcher l'attaquante australienne de filer au but. La mi-temps tombait à pic pour la France...
La France en souffrance
La pause n'a toutefois pas permis aux Françaises de se remettre la tête à l'endroit. Car, dès le retour des vestiaires, les Australiennes ont mis le feu dans la surface tricolore en multipliant les assauts sur le but de Peyraud-Magnin, décisive sur des frappes de Raso et Fowler. Malgré un léger mieux après l'heure de jeu, les Bleues n'arrivaient toujours pas à poser leur jeu et restaient inoffensives face à des Matildas omniprésentes, mais moins dangereuses dans la fin du second acte. Sans le moindre but inscrit, les deux équipes devaient en passer par la prolongation.
Un suspense jusqu'au bout
Dans cette demi-heure supplémentaire, la France a pris le dessus sur son adversaire et s'est procurée les meilleures opportunités : un but contre son camp de Kennedy refusé aux Bleues, une frappe de Becho repoussée par la gardienne australienne, encore décisive sur une passe de Geyoro devant le but puis sur un tir de Le Sommer. Les deux équipes se départageaient finalement dans une séance de tirs au but, pour laquelle Renard changeait de gardienne en faisant entrer Durand à la place de Peyraud-Magnin. Mais c'est l'Australienne Arnold qui a brillé sur sa ligne en repoussant les tentatives de Bacha, Périsset et Dali - alors que Becho a trouvé le poteau - pour envoyer son équipe en demi-finales.
La note du match : 7/10
Un quart de finale sans but mais plaisant grâce à un suspense formidable. Les deux équipes ont livré un gros combat, longtemps dominé par l'Australie, mais les défenses et les gardiennes ont pris le pas sur les attaques qui n'ont pas réussi à trouver le chemin des filets. La séance de tirs au but interminable marquera les mémoires.
Les NOTES des BLEUES
Maxifoot a attribué une note (sur 10) commentée à chaque joueur.
La femme du match : Mackenzie Arnold (9/10)
La gardienne de l'Australie a mis fin au rêve des Bleues dans cette Coupe du monde. Vigilante sur les tentatives françaises en début de match, elle a brillé durant la prolongation en réalisant quatre arrêts décisifs alors que la France poussait pour l'emporter. Si elle a raté le cadre durant la séance des tirs au but en tirant la cinquième tentative qui aurait pu qualifier son équipe, elle reste tout de même l'héroïne du jour en repoussant trois tentatives françaises.
FRANCE :
Pauline Peyraud-Magnin (5) : à l'image de sa sortie aérienne ratée en début de match, la gardienne n'a d'abord pas affiché une grande sérénité dans ses interventions. Sa mésentente avec Karchaoui aurait même pu permettre à l'Australie d'ouvrir le score avant la pause. La suite a finalement été un peu meilleure : elle se rattrape avec une bonne sortie dans les pieds de Fowler, puis avec des arrêts déterminants sur des tirs de Raso et Fowler. Remplacé à la 120e+2 par Solène Durand (non noté), qui a réalisé deux arrêts dans la séance des tirs au but.
Elisa De Almeida (7) : préférée à Périsset dans le couloir droit après avoir évolué dans l'axe contre le Maroc, la défenseure a justifié la confiance de son sélectionneur à ce poste sur cette rencontre. La Parisienne a été excellente défensivement et réalisé une intervention salvatrice devant sa ligne avant la pause. Remplacé à la 120e+2 par Eve Périsset (non noté), qui manque sa tentative dans la séance des tirs au but.
Maëlle Lakrar (4) : touchée à une cuisse contre le Maroc, elle faisait son retour dans le onze pour cette rencontre. Elle aurait pu fêter cela avec un but sur une frappe dans la surface repoussée par Arnold d'un arrêt réflexe. Défensivement, elle a livré un match moyen et a souvent été dépassée.
Wendie Renard (7) : la capitaine des Bleues a été à la hauteur de l'évènement sur le plan défensif. Souvent bien placée, elle a tenu la baraque derrière en gagnant quasiment tous ses duels et en lisant parfaitement le jeu. Solide, comme très souvent.
Sakina Karchaoui (5) : ce n'était clairement pas son meilleur match dans cette compétition. La latérale n'a pas beaucoup montré ses qualités offensives dans son couloir et a été parfois en difficulté sur le plan défensif. Une mésentente avec sa gardienne aurait pu coûter un but à son équipe avant la pause. Mais elle n'a rien lâché et s'est montrée combative durant toute la rencontre.
Kenza Dali (4) : sur le côté droit, la milieu de terrain n'a pas vraiment été dangereuse et a souvent manqué de spontanéité. Replacée dans le coeur du jeu en seconde période, elle a apporté plus de justesse technique dans l'entrejeu. Alors qu'elle a eu l'occasion de tirer une deuxième fois durant la séance des tirs au but (la gardienne australienne avait quitté sa ligne sur la première tentative arrêtée), elle a échoué.
Grace Geyoro (5) : de nombreux duels gagnés au milieu de terrain mais une participation relativement décevante dans le jeu. La Parisienne n'a pas eu son rayonnement habituel.
Sandie Toletti (4) : sereine contre le Maroc au tour précédent, la milieu de terrain n'a pas vécu le même match ce samedi. Dominé dans le duel et fébrile dans le jeu, la joueuse du Real Madrid a été à la peine. Remplacé à la 64e par Vicki Becho (5), qui a apporté son dynamisme et sa capacité de percussion, mais elle n'a pas toujours fait les bons choix et rate le penalty qui élimine les Bleues.
Selma Bacha (6) : moins en vue offensivement, la Lyonnaise s'est mise au service du collectif. Elle a plusieurs fois défendu comme une morte de faim pour enrayer les offensives australiennes. Une activité impressionnante ! Elle rate sa tentative durant la séance des tirs au but.
Kadidiatou Diani (5) : son début de match laissait penser que l'attaquante allait faire vivre un cauchemar à Kennedy, très fébrile dans ses premiers duels avec l'ancienne Parisienne. Mais la nouvelle joueuse de Lyon a finalement eu du mal à se procurer des occasions dangereuses après sa frappe croisée qui est passée à côté du cadre en début de match. Toutefois, elle n'a pas ménagé ses efforts pour tenter de bouger la défense australienne durant toute la rencontre.
Eugénie Le Sommer (4) : après son doublé contre le Maroc, l'attaquante de Lyon n'a pas eu la même réussite ce samedi. Sevrée de ballons, la Lyonnaise a essayé de décrocher pour participer au jeu mais elle a eu peu d'occasions à se mettre sous la dent, hormis deux frappes repoussées par la gardienne australienne.
Et pour vous, quels ont été les meilleures et les moins bonnes joueuses du match ? Réagissez dans la zone de "commentaires" ci-dessous !
La tristesse des Bleues...
... pendant que les Australiennes fêtent leur qualification
Un match difficile pour Le Sommer
Les deux équipes ont livré un gros combat
