Allemagne : Schweinsteiger accuse Guardiola pour les échecs de l'équipe nationale
Jadis incontournable et terriblement cynique, l'équipe nationale d'Allemagne n'est plus que l'ombre d'elle-même depuis cinq années. Pour le champion du monde 2014, Bastian Schweinsteiger, l'influence de Pep Guardiola a été néfaste pour la Nationalmannschaft.
«Le football est un sport qui se joue à onze contre onze, et à la fin, c'est l'Allemagne qui gagne.» Cette phrase mythique de Gary Lineker, prononcée le 4 juillet 1990 après la demi-finale de Coupe du monde perdue par l'Angleterre (1-1, 3-4 tab) à Turin, a visiblement fait son temps.
Et pour cause, l'équipe d'Allemagne ne fait plus peur. Le quadruple champion du monde et triple champion d'Europe reste sur deux éliminations consécutives en phase de poules du Mondial, chose qui ne lui était jamais arrivée jusqu'ici. Un recul net dans la hiérarchie que peu de gens parviennent à expliquer.
D'un jeu direct à la passe à dix
Néanmoins, certaines langues commencent à se délier outre-Rhin. Et pour l'illustre champion du monde 2014, Bastian Schweinsteiger, le passage de Pep Guardiola au Bayern Munich entre 2013 et 2016 a fait beaucoup de mal. «C'est une situation très délicate pour l'équipe nationale et le football allemand en général. Je pense qu'il y a eu beaucoup de changements» , a commencé l'ex-gloire du club bavarois pour talkSPORT.
«Vous savez, lorsque Pep Guardiola est arrivé au Bayern Munich, tout le monde pensait que nous devions jouer ce type de football, avec des passes courtes. Nous étions en train de perdre nos valeurs» , a jugé celui qui a porté les couleurs de Manchester United. Traduction : le football très vertical proposé par Jupp Heynckes lors du fabuleux triplé du Bayern en 2012-2013 a beaucoup plus servi que celui de son successeur catalan.
Plus de grognards en Allemagne
Aussi, celui qui a terminé à trois reprises sur le podium de la Coupe du monde (2006, 2010, 2014) estime que l'arrivée du manager espagnol a marqué la fin des grognards, à l'image de Steffan Effenberg ou Michaël Ballack parmi les plus connus des deux dernières générations de joueurs allemands. «Je pense que la plupart des autres pays considéraient les Allemands comme des combattants, capables de courir jusqu'à la fin, etc...» , a embrayé l'homme de 38 ans.
«Ces atouts, au cours des sept ou huit dernières années, nous les avons oubliés. Nous étions plus concentrés sur le fait de bien jouer avec le ballon entre nous» , a terminé le joueur aux 22 trophées avec le Bayern. A un peu moins d'un an de son Euro, l'Allemagne devra absolument retrouver son football et surtout du caractère pour éviter une nouvelle désillusion. La bande à Joshua Kimmich en sera-t-elle capable ?
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