Croatie : Modric et Majer agacés, la presse accuse la FIFA... L'élimination passe mal
Finaliste malheureuse en 2018, la Croatie a été balayée par l'Argentine (0-3), mardi, en demi-finales de la Coupe du monde au Qatar. Une défaite logique des Vatreni que certains joueurs et la presse locale ont beaucoup de mal à digérer.
«Je pense que c'est déjà écrit, et vous savez de qui je parle. Je pense que Messi soulèvera le trophée, c'est déjà écrit.» Prédiction ou voeu le plus cher, cette phrase de Zlatan Ibrahimovic pourrait être prémonitoire... et représente la version romancée. Car ailleurs, on croit également au sacre de l'Argentine. Mais pas vraiment grâce à ses performances sur le terrain.
Modric et Majer dégoûtés
Après la correction infligée à la Croatie (3-0), mardi, qui a ouvert les portes de la finale à l'Albiceleste, les vaincus n'ont pas été tendres avec l'arbitrage. En cause, le penalty accordé par Daniele Orsato au vainqueur de la dernière Copa América pour un contact entre Julian Alvarez et Dominik Livakovic. Certains diront que l'impact était inévitable, d'autres affirmeront que l'attaquant de Manchester City a cherché la faute... Dans tous les cas, l'Italien a donné le coup de pied de réparation aux Argentins. Une décision qui ne passe pas.
«Le penalty a été un moment clé. On était bien, on contrôlait le match. L'arbitre ne nous a pas donné un corner et ça a abouti au penalty. D'après moi, il n'y a pas penalty. Il tire, notre gardien sort devant lui et je n'arrive pas à croire que l'arbitre ait accordé ce penalty. C'est comme ça, on ne peut pas changer les choses» , a pesté Luka Modric après la partie. «Je ne dirai pas qu'il y avait de la fatigue. Ce pénalty nous a tués» , a expliqué Lovro Majer, affirmant qu'il était dès lors impossible pour les siens de revenir face à une telle équipe.
La presse accuse la FIFA, Dalic beau joueur
Du côté de la presse, les piques sont bien plus acides. Les principaux médias sportifs n'ont pas hésité à mettre les pieds dans le plat en criant au complot. Pour Sportske Novosti, l'élection de Lionel Messi, buteur sur ce penalty, en tant qu'homme du match, «montre que la FIFA est derrière Messi» . Pour sa part, Slobodna Dalmacija n'a pas manqué de rappeler la présence de Massimiliano Irrati, chargé de la VAR et déjà là lors de la finale perdue contre la France (2-4) en 2018. «Il a encore pris des décisions au détriment de la Croatie. Par accident ? Nous n'irons pas jusque-là, mais…» , a lancé le journal.
Si ces réactions épidermiques rappellent celles de Pepe et Bruno Fernandes, qui avaient également accusé la FIFA de favoriser l'Argentine, Zlatko Dalic s'est lui montré beau joueur. «Je félicite l'Argentine pour sa victoire. (...) Je n'ai rien à reprocher à mes joueurs. On n'a pas de quoi se plaindre. Nous allons nous battre pour la troisième place. Nous avons eu quelques bonnes situations, mais sans véritable occasion. Nous avons perdu, mais je n'ai rien à reprocher aux garçons. Ils ont donné leur maximum durant ce tournoi. C'est une défaite méritée» , a jugé le sélectionneur croate. Probablement la réaction la plus saine après un match raté.
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