Equipe de France : ce que demande le clan Mbappé sur les contrats avec les sponsors
L'avocate de Kylian Mbappé, Delphine Verheyden, a expliqué les attentes de l'attaquant français concernant l'exploitation de son image en équipe de France. La star du PSG avait boycotté les opérations marketing des Bleus la semaine dernière pour manifester son désaccord.
Dans un entretien accordé à L'Equipe, l'avocate de Kylian Mbappé, Delphine Verheyden, est revenue sur le refus de l'attaquant français de participer à des opérations marketing et de sponsors de l'équipe de France la semaine dernière.
Le joueur de 23 ans a pris cette décision en raison d'un désaccord concernant la convention relative à la cession du droit collectif à l'image signée lors de sa première sélection avec les Bleus. Son avocate détaille les attentes de la star du PSG.
Réduire la durée de la convention
Le clan Mbappé réclame tout d'abord une convention plus courte. Actuellement, le document entre en vigueur à partir de la première sélection d'un joueur et se termine cinq ans après la fin de sa carrière. «C'est la première chose qui nous pose problème. Pour Kylian, ça devrait donc aller de ses 18 ans jusqu'à ses 40 ans en gros. Ce n'est pas réaliste de prendre un engagement si long» , estime le conseil du Parisien, qui pousse pour une renégociation de manière plus régulière.
Dans son interview, l'avocate de Mbappé fixe même un ultimatum à la FFF afin de renégocier cette convention avant la prochaine Coupe du monde au Qatar : «Ce que l'on veut dans l'immédiat ? Revoir sans tarder, et avant l'ultime shooting de septembre qui couvrira la Coupe du monde, la convention. Il n'est plus possible pour la FFF de fonctionner de cette façon et avec cette convention initiale sans en parler aux joueurs à chaque début de saison.»
Redéfinir la notion d'image collective
Autre point important, l'avocate estime que la notion d'image collective doit être retravaillée «quand elle ne concerne que cinq joueurs» , puisque ce sont les plus populaires qui sont presque systématiquement sélectionnés. «Pour ce type d'utilisation, les joueurs concernés doivent avoir un droit de regard. Et ce ne sont pas toujours les mêmes qui doivent être choisis, comme c'est trop souvent le cas pour Kylian actuellement », fait-elle remarquer.
Le clan du joueur reproche à la FFF de détourner la notion d'image collective «pour pouvoir ainsi de plus en plus céder en réalité des droits sur l'image des joueurs pris individuellement.» Ce qui peut engendrer «un énorme risque de déformation de leur image» . Verheyden explique par exemple que le Tricolore a préféré s'associer à une marque de nourriture bio pour enfants plutôt qu'à «de la nourriture pouvant conduire à l'obésité.»
Avoir le choix des marques et des médias
Dans cette interview, on comprend que Mbappé ne souhaite plus s'afficher avec des marques en contradiction avec ses principes. «L'image est une notoriété associée à des valeurs, rappelle Verheyden. Ces valeurs s'expriment notamment dans les publicités qu'acceptent de faire les joueurs. Il est important que les joueurs soient en harmonie avec les publicités auxquelles ils participent. Ils ont pour leur jeune public un rôle de modèle.»
La presse est aussi concernée. L'avocate estime que les joueurs ont le droit de choisir les médias dans lesquels s'exprimer. «La convention oblige aujourd'hui les joueurs à répondre à toute question de tout média, rappelle-t-elle. Or, en dehors des prises de parole pour parler d'un match qui vient de se dérouler, les joueurs devraient pouvoir choisir quand et où ils souhaitent pouvoir s'exprimer. »
Toucher un pourcentage sur les ventes de maillots
C'est un sujet un peu différent mais qui est aussi abordé dans cette interview. L'avocate du Parisien juge que les joueurs devraient toucher un pourcentage sur les ventes de maillots de l'équipe de France : «Si on met le nom du joueur sur le maillot, il devrait toucher quelque chose. Libre à chacun ensuite de décider s'il veut conserver cet argent ou en faire bénéficier le football d'en bas. C'est en cela que Kylian veut intervenir sur ce qu'il génère.»
Dans un communiqué publié mercredi, les représentants de Mbappé rappelaient que le joueur «a souhaité donner ses primes à des associations caritatives» depuis sa toute première sélection en mars 2017. Actuellement, les Bleus touchent 25 000 euros par match disputé en signant cette fameuse convention.
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