Equipe de France : les franches explications de Deschamps sur le cas Giroud
Ecarté de l'équipe de France depuis l'Euro l'été dernier, l'avant-centre Olivier Giroud a réalisé son retour chez les Bleus sur ce rassemblement en raison du forfait de Karim Benzema. Une situation expliquée par le sélectionneur tricolore Didier Deschamps ce lundi.
Performant sous les couleurs de l'AC Milan, Olivier Giroud va retrouver l'équipe de France sur ce rassemblement de mars. Un véritable événement en raison de la mise à l'écart de l'avant-centre depuis l'Euro l'été dernier.
Forcément, le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps a été obligé de s'expliquer après ce retour provoqué par le forfait de Karim Benzema, touché au mollet.
Deschamps pense à l'humain
Présent en conférence de presse ce lundi, le technicien tricolore a tenté de justifier sa gestion avec Giroud. «Le plus important, pour moi, c'est d'être cohérent et juste par rapport aux discours que je peux avoir avec les joueurs, que ce soit Olivier ou d'autres. Olivier va nous rejoindre, il n'a pas à en faire plus, ni moins, il sait très bien ce qu'il doit, il a fait partie de cette équipe de France qui a été très performante. Elle l'a été aussi sans lui. Comme je l'ai toujours dit, c'est un joueur qui restait sélectionnable et il fait partie des 23 pour ces deux matchs, il ne faut pas me demander pour le futur. C'est bien évidemment lié à la blessure de Karim, donc je ne vais pas avoir une attention particulière sur lui plus que les autres», a commenté Deschamps.
Relancé sur la présence de Giroud en l'absence de Benzema, l'ancien coach de l'Olympique de Marseille a refusé d'opposer les deux hommes. Mais dans une liste «normale» avec KB9, l'homme de 53 ans semble vouloir s'éviter un souci avec Giroud, qui va forcément ressentir une frustration de devoir se contenter d'un rôle mineur derrière son concurrent après plusieurs années dans la peau du numéro 1. «Plus facile l'un ou l'autre ? Bonne question. Ce n'est pas au niveau des relations, il y a la concurrence bien sûr, mais ce n'est pas Karim ou Olivier, ça va plus loin que ça. De par l'historique, c'est toujours une grande difficulté quand un joueur a un statut, qu'il a mérité, s'il a ensuite un autre statut en restant dans le groupe, c'est très difficile à vivre, même impossible. Quand on est habitué à avoir 100, et si on doit ensuite avoir 20, 30, 40 ou 50... Mais ce n'est pas spécifique à Olivier. C'est humainement très difficile à vivre», a-t-il estimé.
Giroud n'a rien à prouver
Deuxième meilleur buteur de l'histoire de la sélection avec 46 réalisations derrière Thierry Henry (51 buts), Giroud doit-il montrer sur ce rassemblement qu'il peut accepter un statut moins important ? La réponse est non pour Deschamps. «C'est plus complexe que ça. Je ne l'ai pas appelé pour lui dire qu'il aura 30% de temps de jeu et que l'on verra comment il va réagir. Il peut tout accepter, ce ne sont que dix jours, mais encore une fois, je ne veux pas faire un cas à part, et il y en a eu pas mal dans ce cas-là», a-t-il rappelé.
«Un joueur qui a un statut a besoin d'avoir un rôle important. Je suis convaincu de ça», a terminé le patron des Bleus. Sans Benzema, Giroud peut bénéficier d'un statut majeur et donc d'un temps de jeu important. Mais en la présence de la star du Real Madrid dans un rôle de titulaire indiscutable, Deschamps veut donc s'épargner un éventuel problème avec l'ex-Héraultais. Une manière de préserver le buteur 35 ans, mais aussi de protéger son groupe.
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